A l’issue de sa 34ème session, le sommet de l'Union africaine s'est achevée le 7 février 2021 avec la nouvelle présidence, en l’occurrence celle du président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi. En prenant le relais des mains de Cyril Ramaphosa, le Président de l’Afrique du Sud, il s’est fixé un programme ambitieux pour cette institution panafricaine.
La présidence de l’Union africaine a échu au Président Felix Félix Tshisekedi au titre de l’année 2021. Et pour ce faire, le Président Felix Tshisékédi s’est fixé neuf priorités pour sa présidence de l’Union africaine : Faire taire les armes en Afrique ; la Mise en œuvre de la ZLECAf et de la stratégie africaine des produits de base ; la Construction du projet hydroélectrique du Grand Inga ; la Lutte contre la COVID-19 ; le Développement du capital humain de l'Afrique ; la Promotion du patrimoine culturel de l'Afrique ; la Promotion de la tolérance zéro pour la violence sexiste, de la parité des sexes au sein de l'UA et dans les États membres ; Jeter les bases de l'Agence humanitaire africaine, défendre les intérêts des migrants, des réfugiés et des personnes déplacées ; Lutter contre le changement climatique.
De tous ces objectifs par lui fixés, l’un d’eux va sans doute marquer l’histoire de sa présidence et les annales de l’Union africaine. Il s’agit du Prix
Peu après avoir pris le relai de la présidence de l’Union africaine, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a choisi le thème sous lequel cette présidence est placée : « Arts, culture et patrimoine : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons ». C’est dans cette perspective qu’il a décidé de lancer un prix panafricain qui récompense ces nombreux hommes de culture du continent qui compte parmi les meilleurs ambassadeurs de leurs pays et de l’Afrique.
Le 27 février 2021, l’année culturelle de sa mandature de l’Union Africaine (2021-2022) a été lancée. Placée sous les signes de la culture, et sous le thème central « arts, culture et patrimoine, leviers pour l’édification de l’Afrique que nous voulons », il consacre aussi le lancement du Grand prix panafricain de littérature.
L’historien congolais Isidore Ndaywel, membre du comité d’experts ayant œuvré à la création de prix devait déclarer :
« C’est quand même incroyable que nous n’ayons pas un prix qui puisse apprécier des ouvrages en fonction de nos propres critères. C’est-à-dire des ouvrages qui mettent en valeur notre culture locale et des ouvrages qui puissent promouvoir l’idée et le souhait de la renaissance africaine, de l’unité africaine ».
Dans son Règlement il est indiqué dans l’Article 1 :
« En vue de promouvoir le secteur du livre en Afrique, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo et Président en exercice de l’Union Africaine (2021-2022), a pris l’initiative d’organiser chaque année un prix littéraire destiné à promouvoir les œuvres de littérature africaine. Ledit Prix est dénommé « Grand Prix Panafricain de littérature » et sa gestion est confiée à l’« Association du Grand Prix panafricain de littérature », association sans but lucratif (asbl) de droit congolais dont le siège se trouve à Kinshasa, capitale de la RDC ».
Par ailleurs, on peut lire en son Article 7 :
« En sus d’un diplôme et d’un trophée, le lauréat percevra une récompense de trente mille dollars américains (30,000$ US). Le Jury en accord avec le comité organisateur se réserve le droit de primer une ou plusieurs autres personnes physiques ou morales à titre de Prix Spécial ou Mention spéciale du Jury. Le bénéficiaire de cette reconnaissance sera gratifié d’un diplôme de mérite et de cinq mille dollars américains (5,000$ US) ».
Le Grand prix panafricain de littérature récompensera chaque année des auteurs africains. Dans la présentation de son Règlement insiste sur le fait qu’il est impérieux d’encourager et de célébrer les écrivains et artistes africains, en leur qualité de producteurs des valeurs de civilisation dont dépend la renaissance culturelle africaine. Par la grâce d’un imaginaire accordé aux sources d’une créativité séculaire, ces derniers sont invités à rivaliser de talent, en tant que poètes, romanciers, conteurs, nouvellistes et dramaturges. Ils ont pour mission de puiser, en un constant va-et-vient entre le passé et le présent, dans la profondeur des richesses immatérielles du continent, en un geste d’illustration qui tend, par la force du verbe, à présenter l’Afrique à elle-même et au monde.
L’institution de ce Grand prix panafricain de littérature suffit, à elle seule, pour faire passer la mandature de l’Union africaine du Président Félix Tshisekedi à la postérité. En effet, c’est de telles initiatives dont l’Afrique a besoin pour avancer dans sa construction et son développement. En cela, l’on peut dire qu’il a été bien inspiré. Seulement voilà : même s’il s’est trouvé quelques couacs dans son déroulement normal, l’initiative est louable et mérite par conséquent un soutien indéfectible.
C’est la documentariste, photographe et écrivaine franco-camerounaise Osvalde Lewat qui a remporté cette première édition du Grand prix panafricain de littérature. Le nom du Lauréat a été annoncé à la Télévision nationale de la RDC à l’occasion de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante, en présence du président Félix-Antoine Tshisekedi dont le mandat à la tête de l’UA arrivait à son terme. La lauréate Osvalde Lewat recevra son prix et une somme de 30 000 dollars devant les dirigeants africains. A l’occasion de la passation de relais au Président sénégalais Macky Sall, lors du 35e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Par Jean-Marc Kimpembe
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