Le scandale du boycott du Stand-up de l’humoriste Noir-Américain Kevin Hart me donne l’occasion de revenir sur le passé de l’Egypte antique et de réaffirmer avec force, comme l’avait fait le Savant sénégalais CHEIKH ANTA DIOP en son temps, que la brillante et extraordinaire Civilisation de l’Egypte antique fut fondée par des Noirs d’Afrique. N’en déplaise…
Le 21 Février 2023, je suis tombé sur un article dans Courrier international intitulé : Stand-up. En Égypte, un spectacle de Kevin Hart annulé sur fond de controverse*1. Et je suis vraiment tombé des nues en découvrant le contenu. L’humoriste Noir-Américain qui devait se produire pour la première fois de sa carrière au Caire, en Egypte, le mardi 21 février 2023 a, malheureusement, vu un déchaînement incompréhensible contre lui sur les réseaux sociaux égyptiens. Ce qui a entrainé l’annulation de son spectacle la veille même de sa tenue. R Productions, la société égyptienne de gestion d'événements à l'origine de la tournée de Kevin Hart, a allégué des raisons de logistiques. Mais il est clair maintenant qu’il n’en est absolument rien. Et, en parcourant cet article que j’invite à lire y compris les journaux sources, j’ai découvert que le mobile de cette annulation est plutôt lié à plusieurs appels au boycott qui avaient circulé sur les réseaux sociaux égyptiens. Le crime de l’humoriste Noir-Américain est qu’il aurait déclaré : « Nous devons enseigner à nos enfants la véritable histoire des Africains noirs, l’époque où nous étions rois d’Égypte et pas seulement l’époque esclavagiste qui domine les cours aux États-Unis. Vous souvenez-vous du temps où nous étions rois ? » Les réseaux sociaux ne sont pas des lieux indiqués pour des validations de théories ou de recherches historiques que l’on sache. On aurait pu encore comprendre ce boycott si seulement cette affaire était liée à une autre déclaration que l’affirmation des origines négro-africaines de la Civilisation pharaonique.
En admettant que Kevin Hart ait effectivement dit cela. En quoi cette déclaration est-elle une contre-vérité historique. En rien. Absolument rien. Ce sont plutôt ceux qui s’érigent contre cette déclaration qui sont en porte-à-faux avec la vérité historique. Je dis et je le répète : les Egyptiens anciens étaient des Noirs d’Afrique. N’en déplaise…Je l’ai personnellement écrit dans mon ouvrage : Dictionnaire des concepts de l’Egypte antique : les preuves indélébiles de A à Z que les Egyptiens anciens étaient des Noirs d’Afrique, Editions Complicités, (Essai), Paris, 2021 et je le défendrai partout, preuves à l’appui. Il ne s’agit pas d’une incantation. Loin s’en faut !
Courrier international souligne par ailleurs : “La polémique a déclenché des débats sur l’histoire, la vie politique et l’identité culturelle. De qui l’Égypte antique est-elle le patrimoine ? Qui régnait sur la civilisation du Nil ? Quelle était la couleur de peau des pharaons sacrés ?” écrit New Lines. Et d’expliquer que “les intellectuels qui défendent l’afrocentrisme affirment que l’héritage des pharaons était celui de leur peuple et que les Égyptiens de l’Antiquité étaient noirs”. A la suite, Courrier international d’ajouter, précaution journalistique oblige, que certains égyptologues prééminents réfutent cette pensée. Mais qui sont donc ces égyptologues prééminents et quels sont leurs arguments? Le fameux Colloque organisé par l’UNESCO sur Le Peuplement de l'Egypte ancienne et le déchiffrement de l'écriture méroïtique en 1974 au Caire va célébrer l’année prochaine ses cinquante ans. Il y a certes des nostalgiques d’une égyptologie imbue d’idéologie, qui a du mal à se débarrasser de ses oripeaux, et qui s’accroche toujours désespérément à ce qui l’a nourrie pendant des siècles : le racisme systémique. Rien de plus !
Comme beaucoup de Noirs, sans aucun doute, j’ai suivi la diffusion sur France 2 du Documentaire « Noirs en France »*2 d'Aurélia Perreau et d’Alain Mabanckou le mardi 18 janvier 2022. Dans le débat qui s’est ensuivi, l’écrivain et universitaire franco-congolais Alain Mabanckou a déclaré notamment ceci:
« L’Histoire de l’Egypte ancienne a été étudiée par l’un des plus grands historiens africains qui n’est pas connu des classes françaises. Il s’appelle CHEIKH ANTA DIOP. Il a écrit « Nations nègres et culture » (Ndlr : Nations nègres et culture: De l'antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique Noire d'aujourd'hui). Tous les Noirs Américains le lisent. Pourquoi on ne le lit pas en France ? Parce que CHEIKH ANTA DIOP a démontré que l’Egypte ancienne était Nègre. Et ça si on vient l’étudier en France, tous les égyptologues Blancs vont desserrer les manuels qu’ils ont écrits depuis des centaines d’années. Et qu’est-ce qu’ils vont faire de leurs doctorats ? »
En principe, on ne devrait pas remercier Alain Mabanckou de l’avoir dit, mais un « GRAND MERCI » quand même... Surtout quand on sait combien n’osent pas le dire, non pas parce qu’ils ne sont pas convaincus que ce soit vrai, mais tout simplement par manque d’audace. Car ce ne sont plus les preuves qui manquent aujourd’hui pour démontrer que l’Egypte ancienne était Nègre.
Pourtant…Et pourtant, je connais au moins deux Universitaires, l’un est Sénégalais résidant en France et l’autre est Nigérian résidant aux Etats-Unis, qui se refusent carrément à accepter même y compris des preuves à l’appui que l’Egypte ancienne était Nègre.
A l’inverse, fort heureusement du reste, bien des égyptologues occidentaux à l’instar du Britannique James Edward Quibell qui fut l’un des tout premiers à le reconnaître ou des Français Emile Amélineau, Constantin-François Chassebœuf de La Giraudais, Comte Volney, dit Volney (fondateur du Musée du Louvre à Paris), Jean-François Champollion dit Champollion Le Jeune (déchiffreur des hiéroglyphes égyptiens) et parmi nos contemporains le Français Philippe Charlier ou l’Américaine Renée Friedman l’ont formellement attesté.
Quand Alain Mabanckou parle d’égyptologues BLANCS, c’est à mon avis une façon de parler et surtout de nos contemporains qui sont prompts à emboucher la trompette pour tenir un discours égyptologique plutôt nostalgique d’un passé révolu. Nombre d’égyptologues BLANCS ayant été les seuls à un certain moment bien avant les CHEIKH ANTA DIOP à prouver et défendre les origines Négro-africaines de l’Egypte antique. « Il faut rendre à César ce qui appartient à César ; et à Dieu ce qui est à Dieu. »
CHEIKH ANTA DIOP a en effet démontré, avec de nouvelles preuves, que l’Egypte ancienne était Nègre. Pour aller plus loin aussi, j’ai ajouté et je ne cesserai jamais assez de le répéter, preuves à l’appui, dans mon ouvrage intitulé « SPIRITUALITE Pourquoi le Yoga n’est pas né en Inde : les secrets de l’origine des Dravidiens, Editions Complicités, Paris, 2020 » que l’ancienne Vallée de l’Indus était Nègre aussi. Et j’ai invité tous les Indianistes et autres chercheurs Indiens qui le contestent à m’apporter la contradiction. Je réitère ici cette invitation à la contradiction. Les grandes migrations ont ceci de bien qu’elles marquent parfois de manière indélébile les liens entre les territoires de départs et ceux d’arrivés. Tels sont les cas des connexions entre la VALLEE DU NIL et la VALLEE DE L’INDUS d’une part et de l’autre la VALLEE DU NIL et la VALLEE DU NIGER. Toute chose qui permet au Natemba du fin fond du Bénin que je suis de parler une langue classée par les LINGUISTES dans la famille des Langues Nigéro-Congolaises et dont le substrat se retrouve aujourd’hui en INDE (dans toutes ses formes de SPIRITUALITE) être le même à la fois d’un point de vue phonétique que sémantique, bien que Cotonou soit à des milliers de kilomètres de New Delhi. Soit dit en passant, je me dois de dire aussi un GRAND MERCI au Professeur Bernard Sergent, auteur de l’ouvrage d’érudition « Genèse de l’Inde » paru le 14 octobre 1997 chez Payot à Paris et qui est l’un des Indianistes les plus honnêtes et les plus ouverts que j’ai jamais rencontrés à ce sujet.
Je persiste et signe à dire que non seulement le Yoga n'est pas né en Inde, contrairement à ce que l'on a longtemps cru, mais mieux encore que les ancêtres des Dravidiens étaient issus du même peuple que les ancêtres des Egyptiens anciens. Et ils étaient bel et bien des Noirs. Comme l’a si bien dit CHEIKH ANTA DIOP lui-même : « …Une fois dit, c’est presque oublié. Parce qu’aujourd’hui il faudra bien montrer le monde sur d’autres bases. Chacun de nous doit être en pleine possession de son patrimoine culturel et ancestral. Et c’est seulement à partir de cette plénitude culturelle que nous pouvons sincèrement collaborer en dehors de toute aliénation ».
Néanmoins, on ne saurait accepter dorénavant sans réagir que, même dans le monde universitaire ou enseignant, l’on fasse de l’idéologie là où l’on doit enseigner la science tout simplement parce que ça concerne le passé des NOIRS, glorieux qui plus est. Car l’idée du NOIR que l’on colporte encore aujourd’hui n’est autre que celle qu’on a fabriquée de toute pièce avec l’ESCLAVAGE et la COLONISATION puis qu’on a diffusée à travers le monde et pendant des siècles. Or cette idée-là qui était comme une idée sordide de marketing au profit des puissances occidentales durant ces siècles de dénigrement de l’HOMME NOIR contraste au fond avec l’Histoire de l’AFRIQUE NOIRE ANTIQUE quand les faits qui s’y rapportent sont débarrassés de toute falsification et de toute idéologie.
Il y a quelque jours seulement, j’écrivais dans ce même journal : TRIBUNE - Origine du mot « Sinaï » : Quand l’histoire de l’Inde antique vient éclairer celle de l’Egypte antique. Et vice versa…*3. Après les origines du nom SEBASTOPOL, on peut ajouter à cette liste un autre. L’un des mots les plus usités aujourd’hui dans notre monde moderne interconnecté par des ordinateurs, des téléphones et autres smartphones est HACKER et ses autres dérivés. Or ce mot dont la racine est HAWK philologiquement n’appartient à aucune autre langue que le NUBIEN ANCIEN. Il est le strict apanage de l’univers linguistique des ORIGINES de l’EGYPTE ANTIQUE. Il n’est ni d’origine anglaise et encore moins américaine. NEKHEN était aussi appelée la CITE DE HAWK. NEKHEN, c’est la Cité des origines de la Civilisation pharaonique. Et puisque ce ne sont pas des NOIRS qui fondèrent la brillante et extraordinaire Civilisation de l’EGYPTE ANTIQUE, je défie EGYPTOLOGUES et LINGUISTES de me prouver qu’il n’est pas NEGRO-AFRICAIN, je veux dire NUBIEN ANCIEN à l’origine. Bien avant même que d’être EGYPTIEN ANCIEN. La langue des EGYPTIENS ANCIENS était une LANGUE NEGRO-AFRICAINE, plus précisément de la famille des langues dites NIGERO-CONGOLAISES. L’EGYPTE ANCIENNE ayant été une Colonie de peuplement créée par des LUO ou LWO de la NUBIE ANTIQUE.
Et pour conclure, il y a un proverbe mexicain qui résume toute la situation des NOIRS à propos de de l’EGYPTE ANTIQUE et que j’aime citer : « Ils ont voulu nous enterrer, ils ne savaient pas que nous étions des graines ». Tout le reste n’est que ce que j’appelle désormais de la « POUTINERIE ». A savoir : l’art de continuer à débiter des mensonges tout en sachant dans son for intérieur que ce sont bel et bien des mensonges, mais tout simplement parce que son disque est rayé et que l’on n’a plus rien à proposer d’autre pour se faire désespérément entendre. Dont acte !
Par Marcus Boni Teiga
*1 - Courrier international : https://www.courrierinternational.com/article/stand-up-en-egypte-un-spectacle-de-kevin-hart-annule-sur-fond-de-controverse?
*2 – Aurélia Perreau, Alain Mabanckou, Noirs en France : https://www.franceinter.fr/culture/noirs-en-france-un-documentaire-diffuse-sur-france-2-le-18-janvier-2022-a-21h10
*3 – AFRIQUE Destinations : https://www.afriquedestinations.com/fr/tribune-origine-du-mot-sinai-quand-lhistoire-de-linde-antique-vient-eclairer-celle-de-legypte