Ma passion pour l’Inde va au-delà de l’Histoire et des Langues anciennes. J’ai longtemps défendu, seul envers et contre un certain nombre d’Indianistes ma théorie selon laquelle les Dravidiens ne peuvent descendre que des anciens Nubiens de la Vallée du Nil. En raison du faisceau d’éléments linguistiques et culturels ineffaçables qui lient Dravidiens et Nubiens anciens. Grâce aux arcanes des anciennes langues de la Vallée du Nil. Les nouvelles découvertes génétiques tendent, au fur et à mesure de leur évolution, à me donner raison. C’est fort de tous ces éléments que j’ai pu affirmer, preuves indélébiles à l’appui, que non seulement le Yoga n’est pas né en Inde, contrairement à ce que l’on a longtemps cru, mais mieux encore que les ancêtres des Dravidiens étaient issus du même peuple que les ancêtres des Egyptiens anciens. Et ils étaient bel et bien des Noirs. La récente étude de Julien Cooper*1 sur l’origine du mot « Sinaï » publiée en ce mois de février 2023 dans ASADOR Vol. XI, No. 2 : https://www.asor.org/anetoday/2023/02/sinai-journeys-khety/ ne vient que confirmer et éclairer certaines définitions que j’avais proposées dans mes travaux et publications. Et vice-versa…
A propos de mes recherches, je me fais fort de rappeler comme un leitmotiv que le débat contradictoire est indispensable pour évoluer dans notre quête de renouvellement des connaissances, en particulier sur la Préhistoire. Et d’écrire à peu près ceci pratiquement dans tous mes ouvrages : « comme à l’accoutumée dans mes écrits, je n’ai de cesse d’insister sur le fait que si je ne prétends pas détenir la vérité, mais je refuse à quiconque de m’interdire de m’évertuer à la chercher ou chercher à comprendre et à savoir. Ce que j’écris n’est pas frappé du sceau du secret ni de la confidentialité. Et ce n’est pas non plus dans une démarche sectaire. C’est pour cela que j’écris des livres. Pour qu’on en débatte et que des débats jaillissent la lumière qui chasse l’obscurité de l’ignorance. Et pour cause, à chaque fois je n’ai de cesse d’appeler à la contradiction en cas de désaccord ». On peut encore le lire dans mon prochain livre à paraître : « ZIRYAB, Le Merle Noir de l’Emir Abd al-Rahman II de Córdoba : un musicien et savant andalou d’exception dans l’Europe du Moyen Âge ».
Dans mon ouvrage Le Flamenco : Une musique andalouse aux racines indo-africaines, Éditions Complicités, Paris, 2021 (meilleur livre sur l’histoire du Flamenco dans les sélections de 2022 et 2023 : https://livresz.fr/genres/livres-sur-le-flamenco), la dixième raison que j’invoque pour affirmer les origines indo-africaines de cette musique concerne les langues. Sur le point 10, j’écris notamment ceci :
« La dixième raison : Les langues de l’Inde en général et plus particulièrement celles sur lesquelles s’arc-boutent ses différentes formes de spiritualité – Jainisme, Hindouisme, Bouddhisme, Sikhisme - puisent leur substrat dans les Langues négro-africaines (LNA) et uniquement les langues anciennes de la Vallée du Nil. La langue des Natemba, c’est-à-dire le Nateni, en constitue non pas l’une des survivances mais la dernière survivance de ces langues archaïques et celle grâce à laquelle il est dorénavant impossible de gommer d’un coup d’idéologie ou de racisme le rôle prépondérant de la présence des Noirs dans l’Inde la plus ancienne. D’autant plus que le Nubien ancien ou Nara ancien, dont elle dérive pour ainsi dire, fut fort heureusement la langue fondamentale ou langue source de la liturgie Pré-Védique. Comme en témoignent encore ses traces de manière vivace en Inde actuelle. Dont acte ! »
Plus loin, dans le même ouvrage, je fais remarquer les étonnantes similitudes entre les langues de l’Inde la plus ancienne et le Nateni, la langue des Natemba du Nord-Ouest du Bénin et qui est aussi ma langue maternelle : « Ce n’est nullement une coïncidence fortuite que cette région aux confins de l’Afghanistan et du Pakistan (Inde ancienne) fût appelée Hindou Kouch et des témoignages d’auteurs anciens le prouvent. Au demeurant, en Sanskrit, il est établi que le nom Pāriyātra Parvata qui désigne cette fameuse chaîne de montagnes de l’Hindou Kouch est une combinaison des mots Pāri : « traverser » ou « faire traverser » et de Yātrā : « voyage », « déplacement », « expédition » ou « migration ». Des mots qui, bien des millénaires encore, veulent toujours dire à peu de choses près la même chose en Nateni actuel aussi bien phonétiquement que sémantiquement. En langue Nateni, Pali signifie « traverser » et Ya ou Yahoun : « voyage », « déplacement », « expédition » ou « migration ».
Depuis plus d’une décennie que j’ai fait cette découverte, il m’a fallu procéder à des vérifications et accumuler d’autres preuves. C’est après avoir acquis aujourd’hui la certitude du lien linguistique incontestable entre le peuple auquel j’appartiens et les Indiens précisément que je me suis décidé de commencer à en parler publiquement. Bien que je m’en fusse auparavant ouvert à plusieurs Indianistes au nombre desquels le Professeur Bernard Sergent*2. Lequel a eu une oreille très attentive et m’a vivement encouragé à poursuivre mes recherches. Bernard Sergent, auteur du livre d’érudition sur l’Inde intitulé Genèse de l’Inde, célèbre Indianiste, Chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS) et par ailleurs Président de la Société française de mythologie, avait déjà apporté ainsi par ses recherches et son analyse des éléments de preuves qu’entre l’Inde du Sud et l’Afrique de l’Ouest en particulier et l’Afrique Noire en général, il y avait un lien évident depuis les temps les plus anciens.
Après plusieurs recherches et recoupements, je puis affirmer actuellement que cette langue qu’on appelle Nateni au Nord-Ouest du Bénin était la langue des derniers Prêtres ultraconservateurs ou ultra-orthodoxes issus des derniers Sao ayant migré du Lac Tchad vers l’intérieur de l’Afrique de l’Ouest. Et ces Sao-là étaient les descendants de ceux à propos desquels le Savant sénégalais Cheikh Anta Diop affirmait qu’ils étaient déjà bel et bien installés au Lac Tchad, au moins 2 300 ans avant Jésus-Christ. Cheikh Anta Diop avait donc raison alors qu’on lui faisait un mauvais procès en Occident. Comme d’ailleurs sur le fait essentiel que les Egyptiens anciens étaient des Noirs. Je l’ai confirmé avec force détails et prêt à en débattre à travers mon ouvrage : Dictionnaire des concepts de l’Egypte antique : les preuves indélébiles de A à Z que les Egyptiens anciens étaient des Noirs d’Afrique, Editions Complicités, (Essai), Paris, 2021. Le Professeur Charles Bonnet*3 qui est le découvreur des « PHARAONS NUBIENS » ou « PHARAONS KOUSHITES » au lieu de « PHARAONS NOIRS » comme j’aime à le rappeler à tous, avec insistance, préfacier de mon tout premier essai historique il y a tout juste dix ans avait bien compris ce dont je voulais parler, alors même que je démarrais mes publications. Aucun remerciement ne suffira à lui rendre hommage pour ce qu’il a fait pour moi personnellement, mais plus encore pour toute l’Afrique Noire au moment où beaucoup de ses collègues égyptologues pensaient qu’il n’y avait plus aucune civilisation sur ce continent au-delà de la frontière de l’Egypte.
De l’origine du nom du Mont Sinaï
Pour en revenir au vocable « Sinaï ». Dans son article sur les origines du nom Sinaï et sa localisation biblique qui est intitulé The Earliest Mention of the Placename Sinai: The Journeys of Khety, Julien Cooper conclut en ces termes : « Une autre implication de cette équation est l'étymologie de "Sinaï". L'une des origines les plus communément adoptées pour le nom est un lien avec le mot hébreu snh "buisson", une idée qui trouve son origine dans le récit biblique lui-même concernant le célèbre buisson ardent à partir duquel Dieu a parlé à Moïse ; bien que de nombreuses autres étymologies aient été proposées, comme un lien avec le désert de Sin. L'étymologie de la « brousse » est parfaitement étayée par cette transcription de Ṯnh(t), même si l'on ne peut que deviner comment une série de changements de son et de dialecte ont pu reproduire plus tard un nom comme l'hébreu Sînay *4».
C’est moins la localisation du Mont Sinaï que l’origine et la signification de ce nom qui m’intéresse au plus haut point. Et l’étude de Julien Cooper me permet enfin de confirmer le sens originel que j’avais donné aux mots Sindh, Singh et autres dans mes travaux et publications. Lesquels mots ont, à mon sens, d’un point de vue strictement philologique, une corrélation évidente avec le mot Sinaï ou Ṯnh(t) ou encore Tjenhet tel que les Egyptiens anciens en concevaient la sémantique. Et tel que le fameux Khety, un « porteur de sceau » et « surveillant des carrières » dans le Sinaï et qui a vécu sous la XIe dynastie égyptienne (vers 2150-1990 avant notre ère) dont il est question dans l’article de Julien Cooper en parle dans les anciens textes égyptiens. Au demeurant, ils permettent d’éclairer la signification du vocable Sînay en Hébreu.
Quand l’histoire de l’Inde antique vient éclairer celle de l’Egypte antique…
Pour aller plus loin à propos de l’appartenance à la même racine des mots Sinaï, Sindh, Singh et autres, il convient de faire quelques rapprochements linguistiques avec des toponymes ou des épithètes :
Si l’on retient que, en Sanskrit सिंहपुर , Siṃhápura (« Bourg des lions »), est composé de सिंह , Siṃhá (« lion ») et de पुर , Pura (« bourg »), cela revient à dire, en contextualisant et en tenant compte de l’évolution des langues, que les dérivés de Siṃhá ont un lien évident avec le mot Sinaï tel qu’il nous est parvenu de l’Egyptien ancien grâce au témoignage du fameux Khety.
Singh est un nom masculin qui veut dire Lion en Inde dont le pendant féminin pour dire Lionne est Kaur. Il me faut faire remarquer tout de suite que c’est le Kaur des Indiens qui est le Qwori ou Kwori de la langue Méroïtique et de la langue Nateni. Bien que les Natemba l’utilisent au masculin comme au féminin aujourd’hui.
Le Siṃhá, quant à lui, est un mot qui est toujours usité chez les Natemba pour exprimer le même concept originel de « danger », « sauvage », « nocif », etc. En dépit des évolutions qu’il a pu connaître d’un côté comme de l’autre, il s’agit de toute évidence d’un mot à l’origine commune aux Ancêtres lointains des Natemba et des Indiens actuels. Et ce n’est pas le fait du hasard si, dans le bestiaire des équipes d’Afrique, l’on retrouve Les Simba comme nom de l’équipe nationale de football de la République Démocratique du Congo de 1997 à 2006. En langue Swahili, Langue Nigéro-Congolaise s’il en est, Les Simba signifiant Les Lions, que l’on qualifie généralement comme les rois de la forêt. En Tanzanie, le Simba Sports Club de Dar es Salam est le club de football qui détient à ce jour le plus de titres de champion de tout le pays. Le vocable Simba a été rendu très populaire au monde avec la série télévisée Le Roi lion de Walt Disney. Et ce nom du personnage central est bel et bien corrélé à la racine indo-africaine de Sindi ou Sindh en l’occurrence ainsi que le nom Sinaï donné au Mont dont il est question dans la Bible.
Pour effrayer les enfants qui ne sont pas sages et les calmer, les traditions Natemba ont une formule magique qui fonctionne toujours. C’est de faire appel à un être mi-animal et mi-homme qu’on appelle Sin-Kyéni ou Sin-Kheni, l’équivalent de Yéti en Asie. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que le Yéti, encore appelé « abominable homme des neiges », soit associé au folklore du Népal, de l'Inde, du Bhoutan et du Tibet. Et si ces peuples n’ont jamais su apporter de preuve matérielle de son existence à la communauté scientifique, les Natemba eux non plus n’ont jamais apporté des preuves de leur Sin-Kyéni ou Sin-Kheni. Mieux, je suis convaincu que les Natemba autant que tous ces peuples d’Asie parlent du même « abominable homme », « mangeur des enfants » chez les Natemba.
Les Natemba opposent aussi dans le dualisme cosmogonique et religieux Siṃhá (le mal) à Souma (le bien). Or ces deux vocables sont tout autant Indiens que Natemba. La liste d’éléments linguistiques communs, et relevant surtout du liturgique fondamental, est tellement longue à égrener que je n’ai plus de doute depuis longtemps sur ce qui était pour moi une théorie à l’origine de mes recherches.
Le nom du pays qu’est Singapour est composé de Sing et de Pur, ce qui donne Sing-Pur qui va devenir Singapour. Tous les Natemba conviendront avec moi que la terminaison Pur ou Pouori sert à désigner un endroit, une localité, etc. Il en est de même en Inde. Des noms des localités se terminant ainsi existe toujours en Pays Natemba, à l’instar de Sinkou-Pouori ou Baga-Pouori ou Bagapodi, etc. Et Pouori, tout court, est un nom de localité dont le deuxième nom est tout aussi Indien que Natemba : Douani ou Dhani. Et pour le Descendant de Scorpion que je suis, - parce que ma Tribu, c’est-à-dire les NANFA KWEBA (Descendants de Scorpion) tient son nom d’une ancienne lignée de la Vallée du Nil - il s’agit d’un centre spirituel éminemment important, bien avant Tayakou, la capitale politique et religieuse des Natemba.
Dans mon ouvrage intitulé SPIRITUALITÉ Pourquoi le Yoga n’est pas né en Inde : les secrets de l’origine des Dravidiens, Éditions Complicités, Paris, 2020, j’avais déjà évoqué le lien évident entre le mot Sindh ou Singh et la « brousse », « le sauvage », « le danger », etc. dans les langues anciennes. Mais j’étais très loin de faire la relation avec l’origine du mont Sinaï. Avec l’article de Julien Cooper, je suis dorénavant convaincu du lien entre Sinaï et tous les mots de la racine inhérente au Sindh.
Je ne cesserai jamais assez de le dire : les Natemba du Nord-Ouest du Bénin ont quelque chose à voir avec l’Inde la plus ancienne. Et cela, c’est le fait de partager avec ces peuples dits Dravidiens une ascendance commune très ancienne en partance de la Vallée du Nil qui remonte à au moins 15.000 ans avant Jésus-Christ. A destination de l’Inde pour les pour les Indiens et à destination de l’Afrique de l’Ouest pour les Natemba. L’exemple du substrat linguistique que partagent les Natemba actuels avec les Peuples de l’Inde actuelle, est tout simplement dû au fait que c’est justement parce que les Ancêtres des Natemba actuels ont migré de leur Vallée du Nil d’origine à destination de l’Afrique de l’Ouest en emportant avec eux tous leurs éléments de culture de l’époque et que les Ancêtres Peuples de l’Inde actuelle – Cousins de ceux des Natemba – ont, eux aussi, migré de cette même Vallée du Nil d’origine à destination de la Vallée de l’Indus qu’ils ont aujourd’hui encore le même lexique qui date d’au moins 15 000 ans avant Jésus-Christ. Un lexique, qui dit mieux, que même à l’Epoque pharaonique, les Egyptiens anciens avaient déjà quasiment perdu en grande partie.
Dans l’épilogue de mon essai historique Les Sao du lac Tchad : une Civilisation antique et mystérieuse au Centre de l'Afrique Noire, Editions Complicités, Paris, 2022, j’évoque les symboles royaux pour parler des félins à tâches. « Les mots ancestraux qui servent à appeler une tache ou le fait d’être tachetée en langue Nateni se disent : Tiengari et Tiengama. Et le vocable Manda ne s’emploie uniquement que pour les grands félins tachetés. Kori ou Qore ou encore Kwori, mot qui signifie la même chose en langue Méroïtique qu’en langue Nateni désigne exclusivement le Lion dans la sous famille des grands félins connus sous le nom générique de Panthère (Jaguard, Guépard, Tigre, Once, Léopard et Lion) ».
Et pour conclure :
« Dans mes travaux antérieurs, j’ai eu à souligner à maintes reprises que ce nom comptait parmi les innombrables mots fossiles que la Migration Out of Africa a introduits en Asie. Et c’est la raison pour laquelle l’un des grands fleuves de ce continent s’appelle MéKong, c’est-à-dire Mé ou Mae (Mère) et Kong pour signifier Mère de tous les fleuves et qu’une Région administrative spéciale de la Chine s’appelle aussi Hong-Kong, c’est-à-dire Hong (Flagrances) et Kong (Fleuve) pour signifier Fleuve de fragrances que l’on appelle Port aux parfums. Toute l’Asie et, dans une grande proportion, la Chine est comme un dépôt de mots fossiles des anciennes Langues Négro-africaines (LNA). Même s’il est difficile pour certains spécialistes de l’entendre ainsi aujourd’hui, il va falloir bien un jour se résoudre à procéder à des études que j’appellerais la « linguochronologie » ou « linguachronologie ». Cela s’avère nécessaire pour l’Histoire et la Linguistique en particulier de déterminer les tenants et les aboutissants de la présence de ces dépôts fossilisés de vocables typiquement négro-afriains dans les Langues d’Asie du Sud-Est (LASE). Que ce soit par son nom de Mère de tous les fleuves ou Fleuve Kong en langue Taï ou par son nom Méigōng Hé ou Fleuve Fleuve Kong en Chinois ou par Fleuve des Neuf Dragons ou Sông Cửu Long en Vietnamien, le Mékong porte en lui cette racine archaïque désignant tout Cours d’eau et dont il a hérité de l’Afrique Noire la plus ancienne. Et je ne cesserai jamais assez de le répéter, ils sont incalculables les mots de ce genre dans les langues d’Asie en général et de l’Inde en particulier. Du reste, l’effet de répétition - ou l’emphase si l’on veut -, qui se traduit par Fleuve Fleuve que l’on retrouve dans ces langues est omniprésente aussi dans les anciennes Langues Négro-africaines (LNA), en l’occurrence celles de la Vallée du Nil ».
Comme je l’ai écrit tout récemment à l’un de mes éditeurs, en l’occurrence l’Historien Dieudonné Gnammankou*3 qui passe une année universitaire aux USA, après avoir lu une recension mal comprise sur l’une de mes oeuvres, je suis en train de reprendre ma théorie au sujet de La Nubie et les origines de la langue-Mère unique. Je tiens à y apporter davantage d’éléments convaincants au monde scientifique, surtout avec les nouvelles découvertes de ces dernières années. Pour prouver que ce que je disais déjà n’était pas une invention mais basée sur des éléments qui sont constitutifs dans les Langues d’Afrique Noire, mais que nous comprenons mal ou pas du tout. Et je vais prendre du temps pour travailler là-dessus, l’étayer par des éléments de preuves, pour convaincre la communauté scientifique que la « théorie du goulot d’étranglement », que je n’ai pas inventée, est bel et bien crédible et vérifiable concernant l’unique langue à l’origine de toutes les langues actuelles.
Par Marcus Boni Teiga
*1- Julien Cooper est égyptologue à Macquarie University (Sydney) et United International College-Beijing Normal University, Zhuhai (Chine). Il est l'auteur de Toponymy on the Periphery: Placenames of the Eastern Desert, Red Sea, and South Sinai in Egyptian Documents from the Early Dynastic until the End of the New Kingdom. (Brill 2020).
*2 - Bernard Sergent, “Genèse de l’Inde”, Payot, 1997
*3 – Charles Bonnet a été admis au Collège de France comme Professeur invité en 1985. Membre du curatorium de l'Institut suisse de recherches architecturales et archéologiques de l'ancienne Égypte, Le Caire (Fondation Borchardt) depuis 1989, il a présidé la Commission scientifique de la Fondation Suisse-Liechtenstein pour la recherche archéologique à l'étranger de 1998 à 2013.
*4 - Julien Cooper, The Earliest Mention of the Placename Sinai: The Journeys of Khety, ASADOR Vol. XI, No. 2, février 2023: https://www.asor.org/anetoday/2023/02/sinai-journeys-khety/
*5 - Dieudonné Gnammankou est philologue slavisant et historien. Il poursuit des recherches à Paris (EHESS). Membre étranger de la Société Pouchkine de Russie et du Centre Pouchkine de Nancy, il anime à Moscou depuis 1995 des conférences sur Pouchkine et son aïeul. Il est le premier à avoir formellement identifié la patrie africaine d'Hanibal, mettant ainsi fin à un siècle de polémique en Russie.