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SPORT/ TEMOIGNAGE : Comment j’ai connu Zinédine Zidane aux Girondins de Bordeaux…

Zinédine Zidane, la légende du football français et mondial lors de ses premières années aux Girondins de Bordeaux en France
Zinédine Zidane, la légende du football français et mondial lors de ses premières années aux Girondins de Bordeaux en France.

Lors d’une interview sur RMC Sport à propos du poste d’entraîneur de l’équipe de France, l’ancien président de la Fédération française de football (FFF), Nöel Le Graët, a eu des mots pour le moins inconvenant à propos des ambitions de Zinédine Zidane à ce poste. En déclarant n'avoir « rien à secouer » de savoir si Zinédine Zidane allait devenir sélectionneur du Brésil. « Je ne l'aurais même pas pris au téléphone ». Cela a entraîné un chapelet de critiques en France et même à l'étranger, notamment au Real Madrid en Espagne.

Pour parler de Zinédine Zidane, je ne peux m’empêcher de me raconter un peu.  Et pourtant, si j’adore le Reportage « coco » comme on dit dans le jargon du métier, je me sens souvent très mal à l’aise dans cet exercice qui consiste à parler de soi. Et, pour mon autobiographie, il va falloir attendre encore longtemps. Avec l’actualité, je ne pouvais pas m’empêcher d’évoquer mes souvenirs des Girondins de Bordeaux. Au lieu d’en rajouter aux milliers d’autres personnes qui ont désapprouvé fort justement le comportement de Noël Le Graët sur l’antenne de RMC Sport à propos de Zinedine Zidane, je préfère parler de ces hasards de la vie qui ont fait se croiser et se recroiser mon chemin avec celui de Zinedine Zidane. Bref, parler de « Zizou » qui, après Pelé, fait partie intégrante de ces rares footballeurs au monde pour lesquels j’ai la plus grande sympathie et admiration. Pour leur talent exceptionnel, mais aussi leur humanité et leur savoir-vivre.

Le 2 novembre 1994, l’avion à bord duquel je voyageais, atterrit à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Après que je fis un transit et un changement à l’aéroport Bruxelles en Belgique. Je fus accueilli par Arlette Akam-Turlet, la Secrétaire en charge des Boursiers Reuters à l’Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne. « Vous pouvez être fier d’être ici. Il y a beaucoup d’appelés et très peu d’élus », me lança-t-elle juste après les présentations. Je m’en souviendrai toujours, car je fus surpris de l’entendre et ma réaction fut de ne dire mot. Puis, nous parlâmes d’autres choses. J’avais parié avec des confrères sur cette Bourse d’études Reuters que je découvris dans un numéro de West Africa Magazine (Ndla : un magazine publié par Kaye Whiteman, basé à Londres et consacré à l’Afrique) pour lequel je fus le premier correspondant au Bénin, en rentrant de Lagos au Nigeria comme je le faisais souvent les week-ends. Et j’avais gagné mon pari. C’est vrai que je pouvais en être fier, mais pas plus que cela.  Depuis fort longtemps, fanfaronner ou attraper la grosse tête, comme on dit, n’était plus une maladie que je pouvais attraper encore. J’avais réussi à gagner ma Bourse sans même avoir l’âge révolu de 28 ans nécessaire à cet effet avant la proclamation des résultats. Mais j’avais largement le minimum de cinq ans d’expérience exigé par la Fondation Thomson Reuters. J’en avais même deux de plus, professionnellement parlant.

Voilà comment je débarquai à l’Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne, en tant que Boursier Reuters au Centre d’études des Médias (CEM) du Professeur André-Jean Tudesq (1927-2009) avec le Professeur Philippe Rouyer comme Directeur des Etudes. Mes parents du village diraient volontiers et allègrement sans même sourciller que c’est par la grâce de Dieu, des mânes des Ancêtres et du Voodou du Bénin que j’ai gagné le pari fait avec mes confrères de Cotonou. Car je n’étais guère le premier sur la liste, mais le deuxième, en vérité. Et pendant que le premier était introuvable, la Fondation Reuters dut aller chercher le deuxième que j’étais. Et voilà comment le Voodou du Bénin a pu intervenir dans toute cette histoire, diraient mes parents du village.

Pour situer le contexte de cette situation, l’Algérie en guerre contre les Islamistes du Front islamique du salut (FIS) et le premier qui était mon confrère algérien Areski du journal Al Watan (Ndla : si quelqu’un le connaît, il pourrait lui demander de me recontacter) avait déjà fui son pays. Pour menaces de mort. Exceptionnellement pour cette année académique 1994-1995, nous fûmes donc deux Boursiers Reuters au titre de l’Afrique Francophone.

Pour me consacrer à mon essai biographique sur la Vie et la mort du Président Samuel Doe du Liberia et mes autres activités de journaliste, je m’installai à Talence, mais pas sur le Campus Universitaire. L’administration ayant estimé que nous autres Boursiers Reuters avions suffisamment de moyens pour louer en ville. Je me retrouvai au Stud’Hôtel de Talence, une sorte de Studio et d’Hôtel en même temps. Soit dit en passant, comme mon illustre prédécesseur René Maran de la Martinique, bien que originaire de la Guyane, l’auteur de Batouala, débarquant de son île, un siècle plus tôt que moi pour fréquenter le « Petit Lycée » de Talence, en Gironde en 1894.

Il n’y a pas que le journalisme qui mène à tout…

Beaucoup ont du mal aujourd’hui à m’imaginer semant la panique dans les attaques adverses par mon unique pied gauche sur les stades du Nord-Ouest du Bénin. A moins de découvrir mes tibias dont les cicatrices laissées par des blessures à répétitions en disent long pour s’interroger. Mais c’est oublier que l’équipe « La Flèche Noire » de Tanguiéta où je suis né fut l’une des plus célèbres du Bénin, ex-Dahomey en championnat des Régions, notamment les « Jeux du Nord ». C’est aussi oublier que l’Hôpital Saint-Jean de Dieu a toujours été tenu par des Italiens et que beaucoup de médecins qui passèrent par-là étaient des joueurs en Italie et parfois dans des divisons supérieures. Enfin, c’est oublier que tous les équipements de l’équipe « La Flèche Noire » de Tanguiéta étaient gardés dans notre maison (ballon, maillots, filets, etc.) sous la responsabilité de notre grand Cousin Jean-Baptiste Nama, alias « Né Mince » (Ndla : devenu gendarme, il termina sa carrière en tant que Régisseur de la Prison civile de Natitingou) et que mon frère qui me précède a jusqu’à ce jour pour surnom « Kopa ». (Ndla : en souvenir de Raymond Kopaszewski, dit Raymond Kopa (Né le 13 octobre 1931 à Nœux-les-Mines et décédé le 3 mars 2017 à Angers en France). Au point où, en dehors du cercle familial, peu de gens à Tanguiéta connaissent les vrais prénoms de celui qui fut ainsi surnommé. Il s’est tellement illustré au football que pour chercher la maison familiale, il faut demander seulement Kopa. Kopa était le meilleur de nous tous, tout comme Francis Alberto Teiga (ancien Sociétaire de Pendjari FC de Tanguiéta) sera actuellement à son tour le meilleur de tous parmi ses enfants.

Comme tous mes frères, je jouai au football et bien plus précocement qu’eux. Sauf que je n’ai jamais réussi à jouer du pied droit. Mais je m’arrangeai, comme en toute chose que j’entreprends, à jouer de ce seul pied gauche pour m’imposer dans toutes les équipes scolaires du CM2 à l’Ecole Primaire Publique Centre de Tanguiéta jusqu’au Collège de Tanguiéta où je décidai de choisir entre le football et les études. Avant donc d’arrêter définitivement le football au grand dam de nos Supporters et autres Sponsors Yorouba venus du Nigeria mais installés de longue date dans la région, un Professeur d’éducation physique et sportive m’avait déjà lancé : « Garçon, vous avez de l’avenir au football ». Ce sur le stade départemental de football de Natitingou où la sélection du Collège d’Enseignement Général (CEG) de Tanguiéta disputait le Championnat scolaire départemental avec le CEG de Natitingou en 1982.

Si je suis devenu journaliste, je le dois à ma grande passion pour le football durant mon adolescence, laquelle m’a mené vers la Chronique sportive dès mes 15 ans au CEG de Tanguiéta, et dans tous les autres Collèges par lesquels je suis passé au Bénin avant même des études de Journalisme à proprement parler. Nigeria, assassiné par colis piégé en 1986 parce qu'il gênait trop, qui fut mon modèle en la matière. Du CEG Père Aupiais de Cotonou au CEG de Natitingou en passant par le CEG de Savalou. Il n’y a pas que le journalisme qui mène à tout…Le sport aussi mène à tout…A condition d’en sortir. Pour paraphraser la célèbre formule de Jules Janin : « Le journalisme mène à tout, à condition d'en sortir »

Je ne me rappelle plus contre quelle équipe les Girondins de Bordeaux qui était déjà depuis l’Afrique mon équipe favorite en raison uniquement de la présence de Jean Tigana. Toujours est-il que, ce jour-là, au salon du Stud’Hôtel où l’on se rassemblait pour regarder les matchs et les commenter je m’écriai : « ce garçon-là a de l’avenir ». Et c’était la première fois que je voyais et découvrais celui dont j’apprendrai plus tard qu’il s’appelle Zinédine Zidane. Ce qui me frappa surtout, c’est la qualité de son pied gauche avec lequel il jouait aussi bien que son pied droite. Si mes souvenirs sont bons, il faisait le milieu de terrain en son temps. Et sa générosité sur le terrain qui faisait de lui le métronome de l’équipe présageait de ce qu’il allait devenir bien plus tard.

Dans ce Stud’Hôtel où résidaient pour la plupart des étudiants ou chercheurs venus de différents pays du monde, le salon était leur lieu de rencontre par excellence. Ils s’y rassemblaient souvent généralement pour regarder la télévision avec quelques bouteilles de bière ou de vin à leurs pieds, et cela donnait à ces retrouvailles une véritable ambiance de fête. Surtout lorsqu’il s’agissait d’un match de football qui impliquait les joueurs du club local, qu’il s’agisse de Ligue 1 française ou de matchs internationaux.

Zinédine Zidane, Bixente Lizarazu, Christophe Dugarry et les Girondins de Bordeaux…

La fameuse équipe des Girondins de Bordeaux 1995-1996
La fameuse équipe des Girondins de Bordeaux 1995-1996.

Aux Girondins de Bordeaux, je ne découvris pas uniquement Zinédine Zidane, mais un trio formidable. A Cotonou, au journal La Gazette du Golfe où j’officiais, nous avions une rubrique éminemment sociopolitique et satirique baptisée : « La Galerie du Trio Impossible ». Et il ne m’en fallut pas trop longtemps réfléchir pour baptiser, à mon tour, le trio « Liza-Zizou-Duga », comme le « Trio indomptable » qu’on appelait aussi avec ferveur le « triangle magique » « Liza-Zizou-Duga » ou le « triangle bordelais ». Tant ils étaient magiques ces trois-là pour qui les connut en son temps. Et le jeu qu’ils déroulaient faisait d’eux des bourreaux des attaques adverses, avec une qualité technique qui faisait plaisir à les regarder sur les stades.

Il se trouva que son entraîneur Rolland Courbis, était originaire de Marseille comme lui. Et c’est d’ailleurs lui qui lui attribua son surnom de « Zizou » devenu légendaire. Si je remarquai très vite « Zizou », c’est d’abord et surtout par son positionnement à l’aile gauche, celui où je jouai jusqu’au jour où décidai brutalement de tout arrêter. Du reste, le but le plus anthologique de ne fut pas celui du coup de tête de la finale de coupe du monde gagnée par Les Bleus en 1998 et le « Trio indomptable ». Ce fut plutôt celui inscrit lors des huitièmes de finale de la coupe UEFA, de quarante mètres et du pied gauche contre le Betis Séville qui qualifia les Girondins de Bordeaux en 1995.

Aussi, lorsque la rumeur qui faisait état de l’éventualité de leur départ des Girondins de Bordeaux fuita et bruissait, les supporters de l’équipe furent inquiets et le public de Bordeaux s’interrogeaient sur la véracité ou non de cette affaire. Radio France Bordeaux-Gironde voulut en savoir davantage. Et, il fallut se rendre au Parc Lescure pour s’enquérir auprès des concernés. Les titulaires de la Rédaction étant en vacances en cet été 1995, il se trouva que ce fut une consoeur (Ndla : prière de me contacter en cas de relation avec elle, car je l’ai perdue de vue depuis…) et moi que l’on mit sur ce reportage. Le duo que je formai avec ma consoeur n’eut pas seulement le privilège d’interviewer le « Trio indomptable ». Il eut aussi à interviewer mon compatriote Me Robert Dossou, plusieurs fois ministres et président de la Cour constitutionnelle du Bénin, à l’issue de la conférence organisée à l’Ecole internationale de la Francophonie sur les processus démocratiques en Afrique. Et, en exclusivité, Alain Juppé, ancien Maire de Bordeaux nommé Premier ministre par le Président Jacques Chirac pour sa première visite officielle dans son fief de Bordeaux. Mais c’est aussi là, à Bordeaux, et plus précisément à Sud Ouest que je connus Pierre Cherruau, le père, qui me mit en contact avec Pierre Cherruau, le fils, et avec lequel je vécus la plus grande fraternité jusqu’à ce jour fatidique où cet écrivain et journaliste français – mais plus Africain que bien des Africains – ami, confrère et frère à tous égards, nous a brutalement quittés le 19 août 2018 à Bordeaux, la veille même de son quarante-neuvième anniversaire. Nous avions longuement échangé deux semaines avant et pendant mon voyage à Ostia Antica à Rome et le drame intervint le jour même où je rentrais de mon voyage. J’appris la mauvaise nouvelle en me réveillant le lendemain d’abord par un ami commun, Jean-Baptiste Adjibi, ancien journaliste au Bénin et à RFI, écrivain, éditeur et Professeur de Lettres en France.

Zinedine Zidane au Real de Madrid, et moi en Andalousie…

Mes activités professionnelles m’avaient longtemps tenu éloigné de ma grande passion d’adolescent pour le football ou, disons-le, je m’en étais délibérément éloigné en m’engageant dans le métier du journalisme auquel elle m’avait conduit. En optant clairement pour le journalisme politique au détriment de la chronique sportive. Il n’empêche que je continuais de m’y intéresser occasionnellement et de suivre tous ceux, du milieu du football, qui me paraissaient dignes de l’être à mon sens. Cela pouvait être soit inhérent à une rencontre quelconque ou à une certaine estime particulière pour les actions extraprofessionnelles du joueur, ou encore les deux à la fois comme dans le cas d’espèce de Zinédine Zidane. Car, en vérité, je ne sais pas ce que cela veut dire être « fan ». Et je n’ai jamais été « fan » ni d’un footballeur, ni d’un artiste, ni d’un musicien. Les « fan », si je puis ainsi m’exprimer, sont plutôt dans la littérature, au sens large du terme. Et nulle part ailleurs… J'ai une liste trop longue à égrener en la matière... Mais je peux en citer trois : Aimé Césaire, Frantz Fanon et Peter Abrahams.

En passant devant le Stade de Madrid en 2014 dans le bus touristique dans lequel je faisais le tour de la ville, je me revis en train de penser à Zinédine Zidane. Quand bien même il fouillera dans sa mémoire pour se souvenir de notre rencontre en vain, il reste qu’une partie de mon histoire est associée à celle de Zinédine Zidane. Mais aussi à Bixente Lizarazu et Christophe Dugarry en particulier. Parce que les hasards de la vie - si hasards il y a -, ont fait que j’ai pu identifier Zinédine Zidane et apprécier son jeu en arrivant à Bordeaux alors que j’ignorais encore totalement comment il s’appelait.

Si en Afrique, les Anciens qui s’asseyaient sous des baobabs ou des ficus géants pour deviser et philosopher sur l’existence, diraient que l’homme ne sait jamais d’avance là où ses pieds le mèneront, les miens m’ont souvent mené pas très loin de Zinédine Zidane. De Bordeaux en France à l'Andalousie en Espagne. Ayant établi cette conviction intime qu’il irait très loin dès que je le vis jouer parmi Les Girondins de Bordeaux en 1995, je m’intéressai davantage à son parcours plus qu’aucun autre joueur. Plus qu’à celui de Lakhdar Belloumi auquel beaucoup me comparaient déjà quand, adolescent, je jouais encore au football à Tanguiéta. Sauf celui qui fut sacré jouait tout aussi parfaitement des deux pieds contrairement à moi qui entendait hurler les supporters des équipes adverses : « marquez le gaucher, marquez le gaucher, marquez le gaucher… ». Et il jouait tellement si bien qu’il était quasiment difficile de savoir s’il était droitier ou gaucher. Mais un gaucher a beau jouer divinement du pied droit, on le reconnaît toujours si c »est un gaucher naturel.

Il faudra attendre douze ans après le début de la carrière de Zinédine Zidane au Real, le 5 janvier 2002, pour qu’un autre hasard de la vie me conduise à m’installer à Malaga en Espagne. C’est-à-dire une année après la fin de sa carrière de footballeur et le début de celle d’entraîneur. Car c’est en janvier 2014 que Zinédine Zidane reçut le diplôme de manager général de club sportif professionnel du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, en France. Consécutivement à son Brevet d'État d'éducateur sportif 1er degré (BE1) et à son diplôme d'entraîneur de football (DEF). D’abord entraîneur adjoint de Carlo Ancelotti au Real Madrid à partir du 26 juin 2013 on connaît la suite de l’histoire. A rendre envieux bien des entraîneurs.

Une fois installé en Andalousie, je n’avais jamais exclu d’aller rencontrer Zinédine Zidane, devenu entraîneur du Real Madrid Club de Fútbol, mais il me fallait une bonne raison pour ce rendez-vous. Je ne l’aurai pas jusqu’à son départ du Club. Toujours est-il que son parcours me servit de prétexte à la trame d’un de mes romans aux allures de photographie sociologique de ce pays qu’est l’Espagne, et que je connaissais vraiment qu’à travers sa glace fameuse à travers le monde dite Glace Malaga et son Flamenco avant qu’il ne devienne mon pays d’accueil, d’adoption et de cœur en dehors de l’Afrique. Certes, mon manuscrit est encore en souffrance, mais mon attachement à celui-ci est si particulier que sa parution n’est qu’une question de temps. Le temps de m’y replonger et de le retravailler un tant soit peu.

Zinédine Zidane, c’est la France…

Quand Kylian Mbappé écrivit sur son compte Twitter : « Zidane c’est la France, on manque pas de respect à la légende comme ça… », il ne faisait pas que prendre la défense Zizou. Il indiquait aussi indirectement que c’est surtout par amour pour son pays que Zinédine Zidane rêve d’entraîner Les Bleus. Qui, à sa place, ne rêverait-il pas de cela. Et bien plus qu’à Zinédine Zidane lui-même personnellement, c’est à cette France de la Diversité que cette noble ambition aurait beaucoup à apporter. Au moment même où cette France – il faut bien le dire – a manifestement du mal à se réconcilier avec elle-même dans Diversité d’un point de vue sociopolitique. Et dans cette optique, Bixente Lizarazu est celui qui s’est le mieux exprimé, en déclarant : « J'ai été étonné qu'il (Didier Deschamps) l'analyse comme ça. Zizou n'est pas dans une rivalité avec DD. Il a envie d'entraîner au plus haut niveau et de gagner. Il s'est révélé dans le métier d'entraîneur, il a d'ores et déjà marqué l'histoire avec le Real Madrid. Il a maintenant envie de le faire avec les Bleus car, pour lui, il n'y a rien au-dessus de l'équipe de France. C'est normal, c'est son histoire et c'est son destin. Pour moi, de toute façon, il ne peut pas y avoir de rivalité sportive avec Zizou. » Derrière son humilité manifeste, se cache une ambition et un profond désir qui ne trompent pas. Il s’agit de ne pas entraîner seulement les meilleurs clubs à l’étranger, mais d’entrainer la sélection nationale de son pays comme la réalisation d’une ambition suprême, celle qui couronne toutes les ambitions. Car Zinédine Zidane a non seulement la France chevillée au pied et à la tête, mais il a aussi et surtout dans son cœur. Et Bixente Lizarazu de poursuivre, sur cette affaire concernant  Noël Le Graët, le désormais ex-président de la Fédération française de football (FFF) : « Je me suis dit qu'il (Le Graët) avait pété un plomb. Quand tu es à la tête de la FFF, tu es déjà le garant des valeurs de l'équipe de France, donc tu ne peux pas répondre avec autant de mépris au sujet de celui qui est, avec Platoche, le plus grand joueur de l'histoire des Bleus, a lâché Liza dans un entretien accordé à L'Equipe. En ayant gagné trois Ligues des champions avec le Real Madrid, il est en plus un postulant légitime pour être sélectionneur des Bleus et il n'a jamais caché son envie de l'être un jour ». Qui dit mieux ?...

Par Marcus Boni Teiga

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