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LIVRE : Sororité chérie, un ouvrage collectif de femmes paru aux Editions Vénus d’ébène à Cotonou

Sonorité chérie
Sonorité chérie

Sororité chérie, c’est le titre de l’ouvrage issu du projet d’écriture qui a rassemblé des femmes de plusieurs pays. L'objectif visé par le projet était de présenter un recueil de textes signé de femmes à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes de ce 08 mars 2022. C'est pour ces femmes, une façon de commémorer autrement le 08 mars. 

Cela avait déjà été fait le 08 mars 2021, puisque une anthologie poétique signé de 08 poétesses du monde autour de la thématique ''féminité et liberté''. Le livre s'appelle ''Oestrogènes''. Pour cette année, ''Sororité Chérie'' regroupe les textes de trente-et-deux contributrices, dont vingt-et-une Béninoises, trois Camerounaises, deux Ivoiriennes, deux Françaises, une Malienne, une Togolaise, une Canadienne et une Suissesse. Huit nationalités donc pour un huit mars en beauté.

Le but est de promouvoir la sororité, en présentant à un public varié de passionnés et de curieux, des écrivaines et personnalités féminines du monde, et en faisant découvrir leur sensibilité et leurs idées autour de cette thématique. In fine, nous visons à présenter un livre de mélanges regroupant une trentaine d’autrices du monde, sur le thème de la sororité.

Carmen Toudonou, auteure et directrice des Editions Vénus d’ébène à Cotonou.
Carmen Toudonou, auteure et directrice
des Editions Vénus d’ébène à Cotonou.

Le livre ''Sororité Chérie" est présenté en cinq parties regroupant différents genres textuels : le théâtre, la poésie, les textes visuels, les textes de réflexion et les nouvelles. Tous les textes abordent la thématique de la Sororité sous divers angles. La plupart déconstruisent les stéréotypes qui veulent que les femmes soient toujours perçues comme des rivales naturelles en vue de plaire aux hommes (sœurs en compétition pour gagner l’estime du père, adolescentes ou jeunes femmes en lutte pour devenir la "préférée" de l’amant convoité, épouses ou concubines en antagonisme constant dans un foyer de polygamie, rivales impitoyables dans le milieu du travail, sans oublier la traditionnelle opposition épouse/maîtresse). En effet, les femmes paraissent ordinairement faites pour ne pas s’aimer, pour se détester cordialement. À jouer à ce jeu de savoir « qui est la plus belle » auquel le patriarcat les a sans cesse réduites, elles ont souvent perdu de vue une chose fondamentale : les hommes arrivent à dominer, à obtenir des résultats, parce que, très souvent, ils se fédèrent dans cette chose communément admise et célébrée dans moult devises nationales : la fraternité. Les textes de ce livre invitent à faire pareil, car la Sororité vise à « agir par la marge sur le cœur du système. Se soutenir et s’encourager. » (Estelle-Sarah Bulle). Cela revient simplement à écrire que la sororité est une invite à plus de bienveillance entre femmes, une invite à ne pas détester telle ou telle autre, juste parce qu’elle est une femme, donc une rivale, donc une ennemie. Non, la sororité est au contraire, indulgence, compréhension et magnanimité entre femmes, non pas dans un angélisme religieux, mais simplement dans l’acceptation de l'autre. Au fond, la Sororité est un humanisme. Et c'est ce que nous démontre chacun des 32 textes de cet ouvrage. 

Sonorité chérie

La sororité, à l’opposé de la fraternité, peut être définie comme la solidarité entre les femmes. Ainsi, elle permet aux femmes de se reconnaître, non pas comme des rivales, ainsi que la tradition patriarcale et polygamique par endroit les veut, mais comme des sœurs, capables de se donner la main, de se soutenir pour parvenir à vaincre les entraves et pesanteurs qui freinent leurs réalisations. Il s’agit donc, ici, de chérir la sororité, pour en faire une arme d’évolution de la gente féminine, dans un mouvement qui, loin d’être conçu pour combattre les hommes, est entendu comme uniquement pour les femmes. En clair, il n’est pas question d’être « contre », mais clairement « pour ». Ceci justifie d'ailleurs le titre de l'anthropologie "Sororité chérie". Chérir la Sororité permettra aux femmes du monde, donc à celles d'Afrique, de se fédérer autour de causes importantes pour elles, pour leurs communautés, pour leur continent et pour leur planète. On le dit trivialement : ensemble, l'on est plus fort. Tant de proverbes, dans tant de langues du monde, actent cette réalité. Tant d'allégories également : je pense à la symbolique de la jarre trouée du roi Guézo par exemple. Pourquoi donc cette valeur de la solidarité, mondialement reconnue, ne serait pas valable pour les femmes ?

Titre : Sororité chérie

Auteurs :  Judith Adivignon * Adolé Félicité Akoueson * Aïchath Alédji * Cécile Avougnlankou * Agnès Badou Savi * Ganiath Bello * Marcelle Bengono * Judith Bidouzo * Dorcas Carmelle Codjia * Caroline Despont * Jeanne Diama * Irène Ekouta * Adélaïde Fassinou * Ida Gnimagnon * Ayélé Ayika Goram * Soeur Henriette Goussikindey * Akofa Haho * Bénoîte Dagbégnon Hounkponou * Clarisse Hounzali * Mimosette Sètounnou Kodjo * Félicité Kossouho * Evelyne Kobou * Angélique Leroy * Pauline Ongono * Isabelle Otchoumare * Amélé Estelle Padonou * Yolande Pehe * Nathasha Pemba * Karin Serres * Rek Souza * Carolle Tonoukouen * Carmen Fifamè Toudonou

Langue : Français

Editeur : Vénus d’ébène Cotonou

Nombre de Pages : 252 pages

Format : 11, 5 cm / 17,5cm

Prix : 5.000F au Bénin à la librairie ''Savoir d'Afrique'' et au (+229) 97870303

16 euros sur Amazon

Par Marcus Boni Teiga

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