L’Egypte a signé un gros contrat pour moderniser son réseau ferroviaire. Sous la houlette du groupe allemand Siemens, c’est un consortium composé Siemens Mobility ainsi que ses partenaires Orascom Construction et The Arab Contractors qui s’occupera de la modernisation son réseau de Train à Grande Vitesse (TGV). Pour un montant pharaonique de 8,1 milliards d’euros.
Pour Siemens et ses partenaires du consortium, il s’agira de construire trois lignes ferroviaires pour interconnecter 60 villes entre le Nord et le Sud de l’Egypte. S’exprimant à cette occasion dans un communiqué rendu public le 28 mai dernier, Roland Busch, le P-DG de Siemens a déclaré : « Il s'agit de la plus grosse commande de l'histoire de Siemens ! (…) l'Egypte disposera du sixième réseau ferroviaire à grande vitesse le plus grand et le plus moderne au monde ».
Pour le Président Abdel Fattah Al-Sissi d’Egypte, cette modernisation du réseau ferroviaire marquera une nouvelle ère dans le pays, notamment dans le domaine du transport ferroviaire en ce que le nouveau réseau est électrifié et qu’il améliorera qualitativement la mobilité des gens.
Siemens Mobility a annoncé que : « Le réseau à grande vitesse égyptien se composera de trois lignes. L'une dénommée "le canal de Suez sur rails" est une ligne de 660 km reliant les villes portuaires d’Ain Sokhna sur la mer Rouge à Marsa Matrouh et Alexandrie sur la Méditerranée. La deuxième ligne sera longue d’environ 1 100 km et reliera Le Caire à Abou Simbel près de la frontière soudanaise, reliant la mégapole aux centres économiques émergents du sud. La troisième ligne couvrira environ 225 km et reliera les sites archéologiques du patrimoine mondial de Louxor à Hurghada au bord de la mer Rouge ». On estime jusqu’à 40 000 les emplois locaux que ce contrat de 8,1 milliards d’euros va générer.
Ce contrat « clé en main » implique pour Siemens Mobility la fourniture des rames : 41 trains à grande vitesse à huit voitures Velaro, 94 trains régionaux à quatre voitures à grande capacité Desiro, 41 locomotives de fret Vectron.
Outre le fait de construire et de moderniser les infrastructures égyptiennes, en l’occurrence 2.000 kilomètres de voies ferrées, le consortium devra s’occuper de sa maintenance pendant une durée de 15 ans. Les trains qui seront ainsi mis à la disposition du pays devraient relier le Nord et le Sud du pays avec une vitesse pouvant atteindre jusqu'à 230 Km/h.
Par Abdul Yazid