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CULTURE/TEMOIGNAGE - EGYPTOLOGIE ET NUBIE ANTIQUE : Pourquoi il faut dire désormais « PHARAONS NUBIENS » ou « PHARAONS KOUSHITES » au lieu de « PHARAONS NOIRS »… 

Visite à l'intérieur du Temple de Louxor, ancienne ville égyptienne connue sous le nom de Thèbes.
Visite à l'intérieur du Temple de Louxor, ancienne ville égyptienne connue sous le nom de Thèbes.

Du 28 avril au 25 juillet 2022, se tient Musée du Louvre à Paris l’exposition intitulée Pharaon des Deux Terres. L'épopée africaine des rois de Napata. Elle permet de toute évidence de mettre un coup de projecteur sur la Nubie Antique et son glorieux passé. Et si elle en faisait plus, en offrant en outre ainsi l’occasion à l’égyptologie de s’affranchir de certaines pesanteurs qu’elle traîne comme des boulets depuis des siècles…

Comme le dit si bien le Sénégalais Souleymane Bachir Diagne, Professeur à l’Université de Columbia, aux Etats-Unis : « L’histoire de l’Afrique a trop souvent été fragmentée et écrite sur la base de nombreux préjugés, européens principalement. La civilisation égyptienne, par exemple, était jugée trop brillante pour appartenir au continent africain. Elle en a donc été détachée. Cette vivisection de l’histoire africaine a aussi coupé le continent en deux : l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord ou, en termes raciaux, « l’Afrique noire » et « l’Afrique blanche (*1) ».

L'histoire de l'Egypte Antique est indissociable de celle des peuples de la Vallée du Nil et en particulier ceux de la Nubie Antique. Or, l’égyptologie classique avait voulu séparer l’Egypte Antique de la Nubie Antique. Aussi, a-t-elle parlé de PHARAONS NOIRS quand le Professeur Charles Bonnet a découvert au Soudan les Pharaons de la XXVe Dynastie qui a régné à la fois sur l’Egypte et la Nubie. Mais les recherches ont évolué depuis le temps où l’on niait le caractère Négro-Africain de l’Egyptien ancien et l’égyptologie gagnerait aujourd’hui à faire carrément amende honorable en reconnaissant que les Anciens Egyptiens étaient des Noirs d’Afrique et leurs Pharaons aussi.

Il convient d’emblée de souligner, afin que cela soit clair une bonne fois pour toutes, l’exposition du Musée du Louvre à Paris intitulée Pharaon des Deux Terres. L'épopée africaine des rois de Napata n’a mentionné nulle part les termes controversés de PHARAONS NOIRS. Mine de rien, c’est déjà un pas énorme que fait l’égyptologie aujourd’hui. Ce qui est tout à son honneur. Mais elle doit aller plus loin encore…

Marcus Boni Teiga en compagnie du Professeur Charles Bonnet à Genève en Suisse en 2011.
 2011. Marcus Boni Teiga, au sortir de la visite d’une exposition de Kerma (Soudan, Pays de Kousch, ancienne Nubie) au Musée de Genève et de la Cathédrale de Genève avec le Professeur Charles Bonnet qui en a été le maître des fouilles plus d’une trentaine d’années durant. Egyptologue, Grand découvreur des « Pharaons Noirs » de Nubie et d’Egypte, ancien chef de la mission suisse d’archéologie au Soudan, infatigable passionné du Soudan qu’il fouille depuis plus de cinquante ans, formateur d’archéologues soudanais…, le Grand (au sens propre comme au figuré, mais modeste) Charles Bonnet est celui à qui, en vérité, l’Egyptologie moderne doit aujourd’hui tout l’intérêt qu’elle porte aux peuples d’Afrique, autres que ceux de l’Egypte pharaonique.
Charles Bonnet a été admis au Collège de France comme Professeur invité en 1985. Membre du curatorium de l'Institut suisse de recherches architecturales et archéologiques de l'ancienne Égypte, Le Caire (Fondation Borchardt) depuis 1989, il a présidé la Commission scientifique de la Fondation Suisse-Liechtenstein pour la recherche archéologique à l'étranger de 1998 à 2013.
Aujourd’hui encore, Charles Bonnet passe quasiment la moitié de chaque année au Soudan où il continue toujours, malgré son âge avancé, des fouilles et la transmission de son savoir archéologique aux chercheurs soudanais. Il est le Préfacier du Tome 1 de la série d'ouvrages de Marcus Boni Teiga sur l'histoire de la Nubie Antique: La Nubie et les origines des peuples d'Afrique I, paru aux Editions Dagan, en France. 

Il y a plus d’une décennie, depuis que le Professeur Jean Ziegler m’a introduit à son compatriote suisse, le Professeur Charles Bonnet, Membre de l’Institut de France (Associé étranger à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres), de l’admirateur je suis devenu son ami. Je voue, en effet, une grande amitié pour l’homme qu’il est et un grand respect pour l’immense travail que l’égyptologue et l’archéologue a accompli au Soudan. Plus précisément à KERMA. Et, je n’oublierai jamais qu’il fut le Préfacier de mon premier essai de cette série d’ouvrages historiques dont j’allais démarrer la publication en 2013. Au moment même où je ne faisais que commencer, et où l’on pouvait se poser moult questions sur les résultats que je proposais aux spécialistes, même si mon travail préalable des années auparavant m’avait déjà édifié et convaincu que j’étais sur le bon chemin.

Dans La Nubie et les origines des peuples d’Afrique paru aux Editions Dagan, à Paris, en 2013, il m’avait écrit une Préface qu’il avait conclue en ces mots: « …Nous voulons par ces quelques réflexions montrer que Marcus Boni Teiga aborde l’une des grandes énigmes historique et archéologique de notre époque. Il le fait à sa manière qui suit l’approche de l’un de ses célèbres prédécesseurs, Cheikh Anta Diop. Cette « école » est bien différente de celle que j’ai suivie mais n’ayant guère d’autres réponses, j’espère que les propositions ici réunies donneront au lecteur la possibilité d’aborder la complexité des interprétations développées, qu’il prendra plaisir à la présentation des faits historiques des siècles derniers qui illustrent un long processus encore obscur. Nous ne pouvons qu’encourager l’auteur à prolonger son étude dont l’originalité est un complément important à une démarche plus conventionnelle (*2)».

Pour avoir commencé ses fouilles archéologiques à l'Institut français d'archéologie orientale en Égypte, aux Kellia, à Karnak et à Deir el-Médineh en Egypte au moment où je venais au monde en 1966 et pour les avoir poursuivi à Kerma au Soudan à la mission archéologique de l'Université de Genève au moment où beaucoup croyaient encore que les NOIRS n’étaient que des BARBARES et qu’ils n’avaient jamais atteint un niveau de CIVILISATION, il ne s’était pas agi d’une Préface de complaisance. C’est le moins que je puisse en dire. C’est, du reste, avec un grand intérêt que je suis les résultats de ses fouilles à KERMA année après année et ce jusqu’à ce jour. Pour autant, et il le sait très bien, je récuse formellement les qualificatifs de  PHARAONS NOIRS dont ses découvertes ont été estampillées par l’égyptologie classique en son temps. A mon avis, pour des raisons idéologiques, lesquelles ont longtemps prévalu en égyptologie.

Le Pharaon Piânkhy ou Piye de la Nubie qui a conquis l’Egypte et régné sur les Deux Terres durant la 25e dynastie de 752 à 721 ou de 747 à 716 avant Jésus-Christ, d’après la datation de Peter Clayton.
Le Pharaon Piânkhy ou Piye de la Nubie qui a conquis l’Egypte et régné sur les Deux Terres durant la 25e dynastie de 752 à 721 ou de 747 à 716 avant Jésus-Christ, d’après la datation de Peter Clayton.

En effet, je persiste et signe pour dire à l’instar de mes nombreux et illustres prédécesseurs que l’EGYPTE ANTIQUE était une Civilisation Négro-Africaine. Et j’en dirais même plus en insistant sur le fait que ceux qui avaient cette CULTURE-LA dans la VALLEE DU NIL étaient forcément mes Ancêtres lointains. Aujourd’hui, j’en ai davantage de preuves pour le réaffirmer, après plus d’une décennie de recherches et de publications sur cette thématique, en particulier sur la NUBIE ANTIQUE.

On peut parler de PHARAONS NUBIENS ou PHARAONS KOUSHITES mais jamais plus de PHARAONS NOIRS. Car parler de PHARAONS NOIRS suppose qu’il y avait des PHARAONS qui n’étaient pas des NOIRS ou que les PHARAONS étaient BLANCS, JAUNES ou ROUGES, etc. Le Professeur CHEIKH ANTA DIOP l’avait déjà démontré. Preuves à l’appui. Et je confirme. CHEIKH ANTA DIOP avait raison. Les Pharaons de l’Egypte Antique étaient des Noirs d’Afrique. N’en déplaise !

De par les métissages tardifs, il y avait certainement des METISSES à travers des mariages contractés avec des femmes des familles royales des pays voisins de l’Egypte Antique. Dorénavant, il faudrait dire PHARAONS NUBIENS ou PHARAONS KOUSHITES plutôt que PHARAONS NOIRS… Sinon, nous apporterons toujours la contradiction à ce sujet.

Le Pharaon Amenhotep III ayant régné durant la 18e dynastie en Egypte aux environs de 1390 à 1353 avant Jésus-Christ. Il est le père du Pharaon Akhenaton et le grand-père du Pharaon Toutankhamon.
Le Pharaon Amenhotep III ayant régné durant la 18e dynastie en Egypte aux environs de 1390 à 1353 avant Jésus-Christ. Il est le père du Pharaon Akhenaton et le grand-père du Pharaon Toutankhamon.

Lorsque l’on prend par exemple le nom de couronnement du Pharaon SEQENENRE, il veut dire littéralement « le ROI ou CELUI que RA ou RE a rendu FORT ». Autrement dit en langue NATENI même actuelle:

SE = ROI

QEN = FORT= BRAVE (QEN est un vocable polysémique qui désigne en langue NATENI actuelle à la fois « le Fort » ou « le Brave », « le Vieux » ou « la Vieille » ou « l’Ancien » et « le Chef » ou « le Leader »). Et pour pouvoir distinguer le sens du mot et ce que l’on veut dire, il faut absolument que la phonétique convienne. D’où la nécessité d’écouter l’intonation qui va avec ce même QEN que l’on peut écrire aussi KWEN ou KWENI, etc. dans les noms des NATEMBA en Français.

EN = RENDU (plus littéralement « apparaître » comme le Soleil se lève ou apparaît)
RE = DIEU SOLEIL

Pour mémoire, je l’ai déjà expliqué dans un article sur l’origine du nom SEBASTOPOL pour signifier la « VILLE DU TSAR », c’est-à-dire la ville de Crimée en Ukraine annexée par la Russie. Il vient de la racine égypto-nubienne SEBA (confère : MONDE/HISTOIRE - SEBASTOPOL : De l’origine de ce nom aux racines authentiquement négro-africaines : https://www.afriquedestinations.com/fr/mondehistoire-sebastopol-de-lorigine-de-ce-nom-aux-racines-authentiquement-negro-africaines). Cette racine fondamentale est un concept né dans la Vallée du Nil au temps des premiers « Rois agraires » ou « Chefs agraires » et elle reste l’apanage exclusif des Langues égypto-nubiennes anciennes dont découle la langue NATENI actuelle.

Il se trouve que le Pharaon SEQENENRE était de la XVIIe Dynastie et un guerrier dont des recherches concordantes estiment qu’il serait mort au combat contre les Hyksôs. En tout état de cause, sa momie indique bel et bien qu’il a succombé à une mort violente. Le plus connu de ses fils est Pharaon AHMOSIS Ier ou AMOSIS pour avoir reconquis la totalité de l’Egypte et mené des conquêtes à l’extérieur, notamment en Syrie et en Nubie.

C’était bien avant le fameux Pharaon AKHENATON dont le nom complet de couronnement est NEFERKHEPEROURRE-OUAENRE : NEFERKHEPEROURRE « les manifestations de Rê sont parfaites » et OUAENRE : « L'Unique de Rê ».

On peut s’étendre et épiloguer avec la langue NATENI actuelle autant avec le NEFER, le KHEPEROU ou KHEPEROUR et le OUAENRE. OUA étant le UN et L’UNIQUE, le EN étant ce qui apparaît ou en découle et le RE = DIEU SOLEIL.

S’il est vrai qu’il faut être plusieurs fois initié et avoir eu l’insigne chance de côtoyer les Anciens pour passer le plus aisément de la langue NATENI actuelle à l’EGYPTIEN ANCIEN (c’est le cas avec le NEFER et le KHEPEROU ou KHEPEROUR), il n’en demeure pas vrai qu’il suffit d’être un peu attentif pour le comprendre avec une panoplie d’autres vocables qui ont la même résonnance ou consonance que ceux que les NATEMBA du NORD-OUEST du BENIN utilisent encore au quotidien. En effet, mon livre DICTIONNAIRE DES CONCEPTS DE L’EGYPTE ANTIQUE Les preuves indélébiles de A à Z que les Egyptiens anciens étaient des Noirs d’Afrique paru aux Editions Complicités, à Paris, le 26 Avril 2022, a entre autres pour objectif d’apporter ces preuves-là qui sont indélébiles. Les EGYPTIENS ANCIENS étaient des NOIRS D’AFRIQUE, leur langue était NEGRO-AFRICAINE et leurs PHARAONS étaient des NOIRS.

Un confrère sénégalais, El Hadji Diagola a écrit Les pharaons parlaient Soninké ! (Confère Le Nouvel Afrik.Com: https://www.afrik.com/les-pharaons-parlaient-soninke) et cela a pu prêter à sourire ou à rire. Voire ! Pourtant…Et pourtant, il n’a pas tort du tout, à y regarder de près. Les Anciens SONINKE sont des Cousins des Ancêtres du LAC TCHAD dont descendent les NATEMBA actuels. Normal qu’ils partagent le même substrat linguistique à l’origine. Sans compter que, du SONINKE découle la quasi-totalité des groupes ethnolinguistiques du Mali actuel, voire d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. L’islamisation plus que le métissage ont fait perdre aux SONINKE les racines fondamentales qui sont inhérentes aux cultes dits animistes antérieurs à leur migration du LAC TCHAD. Le livre de El Hadji Diagola, journaliste et romancier, rend hommage au travail d’un étudiant qui a découvert que les pharaons parlaient Soninké. Malheureusement, ce jeune étudiant est décédé sans réussir à se faire connaître et a laissé des travaux inachevés. Un destin qui aurait pu être bel et bien le mien. J’apporterai davantage de preuves de cette parenté SONINKE- NATEMBA dans mon prochain et dernier essai historique de la série intitulée : LES SAO DU LAC TCHAD : Une Civilisation antique et mystérieuse au Centre de l’Afrique Noire.

A force d’études comparées et de recherches approfondies, de croisement des sources orales et écrites et autres datations à travers le continent africain et même au-delà, les lacunes à propos des chronologies de certaines migrations en partance sont en train d’être comblées. Pour en fin faire apparaître des synchronismes entre les faits historiques et les dates. Tel est le cas de la MIGRATION KISSIRA concernant laquelle les Ancêtres des IJO du NIGERIA ont toujours situé l’apparition et l’implantation des migrants sur leurs terres, dans le delta du fleuve Niger au Sud du Nigeria,  dans la première moitié du Ve siècle après Jésus-Christ. En provenance du LAC TCHAD.

Quand le Professeur CHEIKH ANTA DIOP  a dit en son temps que les SAO étaient déjà au LAC TCHAD environ 2300 ans avant Jésus-Christ, beaucoup de ses homologues occidentaux en avaient ri en le prenant pour un imposteur. Et pourtant, ses déductions et des décryptages étaient justes. Il n’est que plus juste lorsqu’il déclarait lors de sa Conférence de 1984 à Niamey au Niger: « Vous n’avez pas un seul ancien pharaon avec un profil Sémite. Les Egyptiens étaient des Noirs tout court. Ce n’était pas des Sémites, ce n’était pas des Indo-européens. Vous avez vu tous les profils que je vous ai montrés (...) Voilà le profil Sémite. Vous n’avez pas un seul pharaon avec ce profil. Il est toujours représenté eh...toujours eh avec une privation de la liberté. Ceci euh...n’est pas important quand il s’agit de l’ensemble des Africains maintenant. Mais c’est tout juste quand même pour caractériser une période et situer l’Histoire dans son vrai cadre. Une fois dit, c’est presque oublié. Parce qu’aujourd’hui il faudra bien montrer le monde sur d’autres bases. Chacun de nous doit être en pleine possession de son patrimoine culturel et ancestral. Hein...Et c’est seulement à partir de cette plénitude culturelle que nous pouvons sincèrement collaborer en dehors de toute aliénation (*3)». 

Le mardi 18 janvier 2022, à l’occasion de la diffusion sur France 2 du Documentaire « Noirs en France »*4 d'Aurélia Perreau et d’Alain Mabanckou, ce dernier avait déclaré dans le débat qui s’est ensuivi notamment ceci:

« L’Histoire de l’Egypte ancienne a été étudiée par l’un des plus grands historiens africains qui n’est pas connu des classes françaises. Il s’appelle CHEIKH ANTA DIOP. Il a écrit « Nations nègres et culture » (Ndlr : Nations nègres et culture: De l'antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique Noire d'aujourd'hui). Tous les Noirs Américains le lisent. Pourquoi on ne le lit pas en France ? Parce que CHEIKH ANTA DIOP a démontré que l’Egypte ancienne était Nègre. Et ça si on vient l’étudier en France, tous les égyptologues Blancs vont desserrer les manuels qu’ils ont écrits depuis des centaines d’années. Et qu’est-ce qu’ils vont faire de leurs doctorats ? »

Cette déclaration m’incita à remercier l’écrivain et universitaire franco-congolais Alain Mabanckou d’avoir eu cette prise de position à travers une publication qui disait ceci : « En principe, on ne devrait pas remercier Alain Mabanckou de l’avoir dit, mais un « GRAND MERCI » quand même... Surtout quand on sait combien n’osent pas le dire, non pas parce qu’ils ne sont pas convaincus que ce soit vrai, mais tout simplement par manque d’audace. Car ce ne sont plus les preuves qui manquent aujourd’hui pour démontrer que l’Egypte ancienne était Nègre.

Pourtant…Et pourtant, je connais au moins deux Universitaires, l’un est Sénégalais résidant en France et l’autre est Nigérian résidant aux Etats-Unis, qui se refusent carrément à accepter même y compris des preuves à l’appui que l’Egypte ancienne était Nègre.

A l’inverse, fort heureusement du reste, bien des égyptologues occidentaux à l’instar du Britannique James Edward Quibell qui fut l’un des tout premiers à le reconnaître ou des Français Emile Amélineau, Constantin-François Chassebœuf de La Giraudais, Comte Volney, dit Volney (fondateur du Musée du Louvre à Paris), Jean-François Champollion dit Champollion Le Jeune (déchiffreur des hiéroglyphes égyptiens) et parmi nos contemporains le Français Philippe Charlier ou l’Américaine Renée Friedman l’ont formellement attesté.

Quand Alain Mabanckou parle d’égyptologues BLANCS, c’est à mon avis une façon de parler et surtout de nos contemporains qui sont prompts à emboucher la trompette pour tenir un discours égyptologique plutôt nostalgique d’un passé révolu. Nombre d’égyptologues BLANCS ayant été les seuls à un certain moment bien avant les CHEIKH ANTA DIOP à prouver et défendre les origines Négro-africaines de l’Egypte antique. « Il faut rendre à César ce qui appartient à César ; et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Un certain nombre d’Africains hostiles à l’Occident pour diverses raisons, et en particulier les Pro-Russes Africains, ont une certaine propension à utiliser le péché originel de l’égyptologie comme du pain béni pour manipuler bien des Africains et tenter de les gagner à leur cause inavouée. En oubliant toutefois que le PAPYRUS VLADIMIR GOLENICHTCHEV encore appelé PAPYRUS DE MOSCOU, l’un des plus anciens documents de résultats mathématiques de l’EGYPTE ANCIENNE, est à MOSCOU. Et qu’aucun égyptologue russe, du moins à ma connaissance à ce jour (peut-être que je me trompe), n’a jamais dit que les EGYPTIENS ANCIENS étaient des NOIRS D’AFRIQUE. Qui plus est, ce fameux papyrus se trouve au Musée des Beaux-Arts Pouchkine. Un nom qui en dit long pour les NOIRS D’AFRIQUE. Si l’on veut être honnête, même avec les controverses et autres falsifications, c’est l’Occident qui a encore le plus défendu l’AFRIQUE NOIRE en matière d’égyptologie. Et ne parlons même pas de la CHINE, laquelle a essayé de faire avaler au monde entier que l’Afrique n’était pas le Berceau de l’Humanité mais plutôt la CHINE avant que des études scientifiques et génétiques ne viennent battre définitivement en brèche la théorie de Dali dans la province du Shaanxi. A l’instar des RUSSES, aucun égyptologue chinois, du moins à ma connaissance à ce jour (peut-être que je me trompe), n’a jamais dit que les EGYPTIENS ANCIENS étaient des NOIRS D’AFRIQUE.

CHEIKH ANTA DIOP a en effet démontré, avec de  nouvelles preuves, que l’Egypte ancienne était Nègre. Pour aller plus loin aussi, j’ai ajouté et je ne cesserai jamais assez de le répéter, preuves à l’appui, dans mon ouvrage intitulé « SPIRITUALITE Pourquoi le Yoga n’est pas né en Inde : les secrets de l’origine des Dravidiens, Editions Complicités, Paris, 2020 » que l’ancienne Vallée de l’Indus était Nègre aussi. Et j’ai invité tous les Indianistes et autres chercheurs Indiens qui le contestent à m’apporter la contradiction. Je réitère ici cette invitation à la contradiction. Les grandes migrations ont ceci de bien qu’elles marquent parfois de manière indélébile les liens entre les territoires de départs et ceux d’arrivés. Tels sont les cas des connexions entre la VALLEE DU NIL et la VALLEE DE L’INDUS d’une part et de l’autre la VALLEE DU NIL et la VALLEE DU NIGER. Toute chose qui permet au Natemba du fin fond du Bénin que je suis de parler une langue classée par les LINGUISTES dans la famille des Langues Nigéro-Congolaises et dont le substrat se retrouve aujourd’hui en INDE (dans toutes ses formes de SPIRITUALITE) être le même à la fois d’un point de vue phonétique que sémantique, bien que Cotonou soit à des milliers de kilomètres de New Delhi.

Avec les nouvelles recherches menées çà et là en Afrique et les découvertes consécutives, nous pouvons désormais conclure que comme diraient les Anglais : « Game is over » ou « le jeu est fini » ou encore « la partie est terminée ». Plus personne ne nous ferait croire que les Egyptiens Anciens étaient autres que des Noirs d’Afrique. D’autant plus que nous disposons des preuves indélébiles à la disposition de n’importe quel chercheur, quelle que soit son origine et sa couleur de peau. Dont acte !

Par Marcus Boni Teiga
Email : bonimarcus@gmail.com
*1 - Chantal Cabé, Souleymane Bachir Diagne : “L’histoire de l’Afrique a été écrite sur la base de préjugés”, La Vie, Publié le 03/08/2020 à 10h22 I Mis à jour le 03/08/2020 à 16h19 : https://www.lavie.fr/idees/debats/souleymane-bachir-diagne-lhistoire-de-lafrique-a-ete-ecrite-sur-la-base-de-prejuges-1578.php?fbclid=IwAR18dN1B46B_wlmZmsBssp5DqeTwjtHCTVvkoKHCKhSFIekDmgH3XZU3sR4
*2 - Marcus Boni N'Piénikoua Teiga, La Nubie et les peuples d'Afrique. Vol. 1, Série(s) : La Nubie et les peuples d'Afrique, Collection(s) : D'un monde à l'autre & d'une époque à l'autre, Contributeur(s) : Préfacier : Bonnet, Paru le : 01/03/2013, Editions Dagan
*3 - Cheikh Anta Diop, Conférence de Niamey au Niger, 1984 : https://www.youtube.com/watch?v=TzIEn60nGbU
*4 - Aurélia Perreau, Alain Mabanckou, Noirs en France : https://www.franceinter.fr/culture/noirs-en-france-un-documentaire-diffuse-sur-france-2-le-18-janvier-2022-a-21h10

Marcus Boni Teiga
Marcus Boni Teiga, journaliste et écrivain
béninois, spécialiste de la Nubie Antique.

BIOGRAPHIE
Journaliste et écrivain, Marcus Boni Teiga est originaire de Tanguiéta, dans le Département de l’Atacora, au Nord-Ouest du Bénin. Il est aussi l’un des antiquisants et meilleurs spécialistes des études nubiennes.
Poète, dramaturge, romancier et essayiste, il est l’auteur de plusieurs ouvrages. Son roman Le fantôme de Cotonou a été Prix de la meilleure édition 2016  au Salon international du livre d'Abidjan (SILA) et parmi les cinq derniers finalistes du Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d’Expression Francophone en 2016 sur les 51 participants.
Lauréat du Prix international Imhotep en 2014 au Salon du Livre Panafricain de Bruxelles pour l’ensemble de son œuvre sur la Nubie antique, lauréat des bourses Reuters en journalisme en 1994 et Reuters Fellow au Centre d’études des médias de l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux 3, en France, il a été Secrétaire général de la Communauté nationale du culte vaudou et des religions traditionnelles du Bénin à la fin des années 1990.
Depuis 2014, il réside en Espagne mais continue ses recherches axées sur l’Afrique Noire antique en même temps qu’il donne des Conférences dans de nombreux pays, notamment en Afrique et en Europe.

BIBLIOGRAPHIE

  • Sambiéni, le roi de l’évasion Enquête sur la vie et la mort d’un mystérieux gangster (Récit), Editions Golfe Livres, Cotonou, 1995
  • Quelle démocratie pour l’Afrique ? (Essai), Editions Cerfod, Cotonou, 2000
  • Magnificences de l’Atacora-Donga (Recueil de poèmes), Editions Teiga, Cotonou, 2005
  • Journalisme 2.0 Nouvelles formes journalistiques, nouvelles compétences, Editions La Documentation Française, Paris, 2012, (Ouvrage collectif sous la direction de Rémy Le Champion)
  • La Nubie et les origines des peuples d’Afrique I (Essai), Editions Dagan, Paris, 2012
  • La Nubie et les origines africaines des peuples, des langues et des religions du monde II (Essai), Editions Dagan, Paris, 2013
  • Kaba, le Héros et la Légende (Théâtre), Editions Teiga, Cotonou, 2013 (coécrit avec Michel Nahouan)
  • La Nubie et les origines de la langue mère unique III (Essai), Editions Dagan, Paris, 2014
  • Docteur Giambattista Priuli dit Docteur Florent Une vocation d’exception au service de l’Afrique (Entretiens), Editions Teiga, Cotonou, 2015
  • Le fantôme de Cotonou (Roman), Editions Nei/Ceda, Abidjan, 2016
  • L’Egypte antique et la vallée du Nil L’histoire cachée de l’origine négro-africaine des Egyptiens anciens, (Essai), Editions Complicités, Paris, 2018
  • Patrimoine Le legs de l’Afrique noire à la Grèce et la Rome antiques, Editions Complicités, (Essai), Paris, 2019
  • La Nubie et la migration Kissira, Editions Complicités, (Essai), Paris, 2020
  • Inde : Pourquoi le Yoga n’est pas né en Inde ; Les secrets de l’origine des Dravidiens, Editions Complicités, (Essai), Paris, 2020
  • Israël ancien : les origines des prêtres Yahoud et la naissance du judaïsme, Editions Complicités, (Essai), Paris, 2020
  • Le Bénin : Comprendre en 100 questions-réponses la gouvernance de Patrice Talon, Editions Complicités, (Essai), Paris, 2021
  • Ghana-Burkina Faso : Aux origines des Moose et peuples apparentés, éditions Complicités, Editions Complicités, (Essai), Paris, 2021
  • Le Flamenco: Une musique andalouse aux racines indo-africaines, Editions Complicités, (Essai), Paris, 2021
  • Kébayo,le dernier des Nubiens (Roman), Editions Amaya, Libreville, 2021
  • Dictionnaire des noms ancestraux de l’aristocratie dans l’Egypte antique (Pharaons, Reines, Princesses, Princes et Nobles), Editions Complicités, (Essai), Paris, 2021
  • Dictionnaire des concepts de l’Egypte antique : les preuves indélébiles de A à Z que les Egyptiens anciens étaient des Noirs d’Afrique,  Editions Complicités, (Essai), Paris, 2022

A paraître :

  • LES SAO DU LAC TCHAD Une Civilisation antique et mystérieuse au Centre de l’Afrique Noire), Editions Complicités, (Essai), Paris 

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