Celle que l’on a surnommé « La Guéparde de La Pendjari », du nom du Parc national de sa région d’origine et de son animal emblématique, détient le record de sa discipline au Bénin. Elle est l’une des meilleures ambassadrices que le Bénin ait connues en Sport et en particulier en Athlétisme. Aux 800 m dont elle en a fait sa spécialité, elle ne cesse ne fait parler d’elle et de son pays dans les arènes internationales. En 2021, Noélie Yarigo a manqué de peu sa finale aux Jeux Olympiques de Tokyo en s’arrêtant à la demi-finale pour une deuxième fois consécutive après les Jeux Olympiques de Rio.
Noélie Yarigo est l’une des meilleures athlètes que le Bénin a connus ces dernières années. Tant elle a fait beaucoup de progrès dans sa discipline favorite qui est le 800 m. En atteste ses différentes performances lors des compétions tant en France, en Europe que dans le monde.
Lors des Jeux Olympique de Rio, l’athlète béninoise s’était arrêtée en demi-finale. C’est donc dire que pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, les Béninois et tous ceux qui suivent sa carrière internationale s’attendaient à une finale pour elle et pourquoi pas une médaille, quelle qu’elle soit. Elle aura tenu la promesse en se qualifiant pour la demi-finale et qui plus est en deuxième position. Malheureusement, sa course s’est terminée par un claquage qui a laissé planer beaucoup d’inquiétudes sur sa dernière phase avant la finale. Les douleurs qu’elle a ressenties en franchissant la ligne d’arrivée en disaient long.
« Malheureusement l'aventure s'arrête ici en demi-finale. Aucun regret j'ai tout donné malgré ma blessure, je l'ai fait pour mon pays et pour tous mes fans une guerrière n'abandonne jamais. Dieu seul sait pourquoi merci à tous et à très bientôt », a-t-elle écrit le 31 juillet 2021 sur les réseaux sociaux. Déçus, les Béninois l’ont été comme elle mais pas découragés, persuadés qu’ils sont qu’elle finira par leur ramené une médaille olympique au pays. Beaucoup de Béninoises et de Béninois sont très fiers de leur championne et n’ont de cesse de l’encourager à chacun des meetings internationaux auxquels elle participe.
« La Guéparde de la Pendjari » ne se contente pas de tracer son chemin sur les pistes d’athlétisme du monde. Elle a aussi eu l’ingénieuse idée de lancer une compétition dans l’Atacora, sa région d’origine au Nord-Ouest du Bénin, et plus exactement à Matéri, le chef-lieu de la Commune du même nom et qui est sa ville natale. Il s’agit de ce que l’on connaît désormais sou le nom de Les foulées de la Pendjari. Objectif : promouvoir l’athlétisme et révéler de nouveaux talents afin de motiver les jeunes. Comme elle le déclarait elle-même dans le Magazine VO2 Run :
« J’ai créé un centre d’entrainement là-bas. C’est le hasard. J’ai trouvé que c’était un pari intéressant et motivant en guise d’activité pour ma retraite. Je reste passionné. Il y a un gros défi à relever. J’ai senti qu’il y avait beaucoup de choses à faire même si çà ne se fait malheureusement pas facilement. J’ai dû mal à trouver la coopération avec la Fédération. J’ai fait un an d’études et de prospection (...) C’est pour motiver les jeunes à faire comme moi. Leur montrer que l’on peut réussir par le sport. On peut étudier, mais faire aussi de l’athlétisme ».
Par Tcha Sakaro