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TRIBUNE - Géopolitique : Essence des deux Corées 

Constant Sinzogan
Constant Sinzogan.

La Russie et la Chine réunies ont déjà affronté les États-Unis à travers la guerre de Corée entre 1950 et 1953. Ce fut une confrontation directe et sans fioritures où les troupes américaines dirigées par le Général MacArthur ont sauvé in extremis les forces démocratiques du sud de la capture totale par l'armée chinoise appuyée par les forces de Moscou dirigée par le Général Peng en la repoussant derrière le 38ème parallèle actant ainsi la partition du pays en deux Républiques, l'une, celle du nord sous la coupole du couple sino-soviétique et l'autre, celle du sud sous la bienveillante protection des États-Unis d'Amérique. 

Donc on a une référence factuelle, réelle et tangible. Ce n'est pas une théorie ou une projection fantasmagorique. La Chine et la Russie ont inspiré et enfanté d'un côté la Corée du Nord, les États-Unis ont inspiré et enfanté la Corée du Sud de l'autre. 

Le résultat est là aujourd'hui et ne fait mystère d'aucun flou ni d'aucun embrouillamini. L'enfant et l'inspiration des États-Unis est 12ème économie mondiale avec une démocratie pleine et entière qui a donné au monde des labels et marques florissantes telles que Samsung, Hundaï, LG, Leto etc. 

Quant à l'enfant et l'inspiration du couple russo-chinois, c'est la pire dictature au monde prise en étau par la faim, le manque et le dénuement total. Cette dictature a fait du citoyen nord-coréen un homme sans relief ni contenu dont l'existence est consacrée au culte qu'il voue à une famille depuis 1953, les Kim avec l'actuel représentant, un bambin illuminé aux joues bouffies et aux pantalons de coupe bouffante à bas d'eph qui tient en haleine la communauté internationale par ses essais nucléaires aussi incessants que puérils. 

Voilà, on ne va pas dire que ce serait inédit de confier l'ordre mondial aux Chinois et aux Russes. On les a déjà vus à l'œuvre, le résultat n'est que misère et désastre à travers la Corée du Nord. Demandez aux Baltes, aux Tchèques, aux Polonais, aux Moldaves, aux Roumains et autres s'ils veulent retourner dans le giron de Moscou, vous aurez leur réponse et ce n'est pas pour rien ils se tiennent aux côtés de l'Ukraine pour infliger à Poutine la plus mémorable de ses défaites. 

Et ces pays ont raison. Sinon, à part une certaine opinion africaine bardée de haine de ceux qui réussissent et chargée de complexes, personne ne veut acheter à prix d'or un ticket qui donne accès à l'enfer. Personne.

Par Constant Sinzogan

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