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THEMATIQUE : Quelques jours seulement après la réélection du Président Macky Sall, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rendu une décision qui fera date. « La Cour décide que les formations politiques et les citoyens du Sénégal qui ne peuvent se présenter aux élections du fait de la modification de la loi électorale [en 2018] doivent être rétablis dans leurs droits par la suppression du système de parrainage, qui constitue un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat, d’autre part. ». Telle a été la décision de la CEDEAO le 29 avril 2021, au lendemain de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 au Bénin, laquelle a exclu de facto tous les candidats de l’opposition à cause du parrainage dans les mêmes conditions qu’au Sénégal. Faut-il le souligner l’Union sociale libérale (USL) n’avait pas eu une suite à sa saisine de la Cour de justice de la CEDEAO en procédure d’urgence à quelques semaines de la présidentielle qui avait permis au Président Macky Sall d’être réélu dès le premier tour avec plus de 58 % des suffrages en 2019, à l’instar du Président Patrice Talon en 2021.
QUESTION : Que pensez-vous des pays africains qui, pour des élections législatives ou présidentielles, exigent que les candidats soient contraints d’obtenir des parrainages dans les conditions sociopolitiques qui sont celles des régimes africains que l’on connaît? Et est-ce que les opposants politiques et autres citoyens ont-ils raison de clamer qu’il s’agit là d’une loi d’éviction qui viole les droits civils et politiques des citoyens en ce sens qu’elle ne répond pas aux garanties de sécurité juridique et constitue comme le dit la CEDEAO : « un véritable obstacle à la liberté et au secret de l’exercice du droit de vote, d’une part, et une sérieuse atteinte au droit de participer aux élections »?
Par La Rédaction