Development Bank Ghana, c’est le nom de la nouvelle banque qui s’est installée désormais dans le paysage bancaire ghanéen. Avec comme objectif principal de donner un coup d’accélérateur à l’économie nationale dans sa transformation et sa modernisation.
« Development Bank Ghana aidera toutes les banques de l'économie à avoir accès à des fonds à long terme, y compris la National Investment Bank, l'Agricultural Development Bank et la Ghana EximBank. Elle aidera également les fonds d'investissement privés et d'autres entreprises du marché des capitaux à accéder à notre marché obligataire, et facilitera le financement par actions des PME », a déclaré le Président Nana Akufo-Addo du Ghana à l’occasion de l’inauguration de la Development Bank Ghana.
Le Ghana est l’un des rares pays africains à s’être résolument engagé sur la voie de la transformation et de la modernisation de son économie à travers notamment la transformation de ses matières premières et autres ressources. Une volonté d’industrialisation du pays qui ne date pas d’aujourd’hui. Seulement voilà : le gouvernement du Président Nana Akufo-Addo a décidé de donner depuis quelque temps un coup d’accélérateur à cette noble et fort louable ambition. C’est dans cette logique que différents programmes ont été mis en place, comme par exemple le lancement de la 107e usine de l’initiative « One District One Factory ».
Doté d’un capital de 750 millions de dollars, la Development Bank Ghana est le résultat d’un partenariat de coopération entre la Banque européenne d'investissement (177,9 millions $), la Banque mondiale (225 millions $), la Banque africaine de développement (40 millions $), le l’Etat ghanéen (250 millions $) et des engagements techniques importants avec la KfW en Allemagne. Cette coopération devrait permettre au Ghana de mettre des financements à long terme à la disposition du secteur privé, et à développer l'écosystème pour l'accès au marché, la technologie et l'innovation, a indiqué communiqué de presse de la Présidence.
Cette initiative a pour but de faire en sorte que des secteurs considérés comme de véritables leviers potentiels de l’économie nationale soient soutenus et dynamisés. Parmi eux, il convient de mentionner les secteurs de la fabrication, l’agriculture (en particulier les activités de la chaîne de valeur hors ferme), les TIC et les services connexes, le tourisme et le marché hypothécaire et du logement.
Pour réaliser ses ambitions en termes de développement, en l’occurrence l’industrialisation du Ghana, le pays s’est engagé dans un partenariat avec la Banque mondiale qui lui fera bénéficier de 4,5 milliards de dollars dans les cinq années à venir. C’est ainsi que le gouvernement du Président Nana Akufo-Addo a annoncé avoir investi 131,6 millions de dollars pour renforcer l'Enseignement et la Formation techniques et professionnels. Un investissement indispensable qui vise à mettre à la disposition du pays sur place des compétences nécessaires en main-d’œuvre suffisamment qualifiée dans la perspective de la réalisation de son ambitieux programme d'industrialisation.
Par Tcha Sakaro