Avec un quatrième Grammy Award dans son escarcelle en 2020, Angélique Kidjo a désormais acquis une reconnaissance qui fait autant la fierté des Béninois que des Africains. Mais la star internationale d’origine béninoise n’a sans doute pas encore fini de faire parler d’elle sur l’échiquier international. Tant dans le domaine de la musique que de ses engagements citoyens.
En 2020, Angélique Kidjo a reçu son troisième Grammy Awards de Meilleur Album de Musique du monde pour « Celia ». Un hommage à Celia Cruz. La « reine de la salsa » qui a beaucoup compté dans sa vie d’artiste. D’autant qu’elle l’a énormément inspiré aussi. Et de quatre pour l’artiste africaine d’origine béninoise qui a dédié son trophée au jeune artiste nigérian Burna Boy qui était aussi en compétition. Non sans insister à dire: « Il y a 4 ans, sur cette même scène, je vous avais prévenue qu’une jeune génération d’artistes africains se préparait à vous emporter dans une tempête musicale. Ce temps est venu. Ce titre est pour Burna Boy. Il fait partie de ces jeunes artistes qui changent le regard des gens sur notre continent ».
A l’édition de 2015 des Grammy Awards, Angélique Kidjo avait déjà remporté un deuxième trophée avec « Sings ». Et cela après celui de 2014 avec « Eve ». Un de plus parmi les nombreuses distinctions de la star africaine de la chanson d’origine béninoise. Honorée pour sa chanson « Eve » en hommage aux femmes africaines, elle avait laissé entendre que « Cet album (NDLR : « Eve ») était dédié aux femmes d’Afrique, leur beauté et leur résilience ». Et de deux Grammy Awards pour Angélique Kidjo qui l’a reçue sur le podium du Staples Center de Los Angeles, aux Etats-Unis. Et la lauréate d’ajouter : « Je voulais que le monde ne voit pas les femmes africaines seulement à travers le prisme du viol et de la misère. Elles ont aussi une vie décente ...»
En compétition pour le même trophée, il y avait le chanteur vedette brésilien Sergio Mendes face à Angélique Kidjo. « Eve » qui lui a fait faire un retour dans son Bénin natal et dans plusieurs autres pays africains, et a été réalisée de concert avec des groupes à l’instar de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg ou du Groupe de rock indépendant Vampire Weekend.
Après son premier Grammy en 2007 grâce à « Djin Djin » qui était le fruit d’une collaboration avec le guitariste légendaire Carlos Santana et la star R&B Alicia Keys, la chanteuse béninoise, Angélique Kidjo, s’était vu ainsi honorée pour une deuxième fois avec ÕŸÖ en 2010, une troisième fois avec « Eve » en 2014, et une quatrième fois avec « Celia ». Et ça n’est sans doute pas fini...Loin s’en faut. Et pour cause, Angélique Kidjo, ce n’est pas seulement une voix ou une extraordinaire présence scénique, c’est aussi un militantisme et un engagement inconditionnel en faveur du genre. Surtout en faveur de la condition féminine dans cette Afrique mère- patrie où l’émancipation socioéconomique de la femme reste un combat de tous les instants. Même si elle s’est établie entre New York et Paris depuis plusieurs années, la star internationale de la chanson est restée étroitement liée à son pays et à son continent comme un enfant le reste à travers son cordon ombilical d’avec sa mère.
Né à Ouidah d’un père appartenant à l’ethnie Fon et d’une mère à l’ethnie Yorouba du Bénin, le parcours d’Angélique Kidjo est on ne peut plus inspirant pour beaucoup de jeunes artistes ou de jeunes femmes tout simplement. La Star internationale de la chanson béninoise et africaine a la passion de la musique chevillée au corps depuis ses années de Collège à Cotonou. Et, en cela, elle constitue un exemple de persévérance et d’abnégation. Même si l’on peut dire qu’elle avait déjà l’exemple de son frère Oscar Kidjo pour tracer son propre chemin. En 1983, lorsqu’elle fit le grand saut pour aller poursuivre ses études à Paris, en France, sa vie va connaître un nouveau chapitre. Ar c’est là qu’elle rencontre au Centre d'informations musicales (CIM) Jean Hebrail, un musicien et compositeur et qui va devenir son mari. Depuis, ’est avec lui qu’elle écrit la majeure partie de sa musique.
Pour la BBC, elle fait partie des 50 icônes du continent africain. Pour Time Magazine, elle est la « première diva africaine ». Selon The Guardian, elle compte parmi les 100 femmes les plus influentes au monde. Quant à Forbes Magazine, elle est la première femme à avoir droit à une place dans la liste des 40 célébrités les plus importantes d’Afrique. Et d’après le Daily Telegraph, elle est la « reine incontestée de la musique, africaine ». Elle : c’est Angélique Kidjo qui vient de remporter un deuxième Grammy Award au Staples Center de Los Angeles, aux Etats-Unis.
Angélique Kidjo n’est pas une artiste comme les autres. Son engagement en faveur de plusieurs causes lui vaut tout autant admiration que pour sa musique. Outre ses combats en faveur de la lutte contre le changement climatique et l’amélioration de la santé publique en Afrique, elle est Ambassadrice de Bonne Volonté de l’UNICEF depuis 2002 à travers sa Fondation Batonga.
Le 15 septembre 2021, Time Magazine avait intégré Angélique Kidjo dans sa liste annuelle des 100 personnes les plus influentes au monde. Quant à la BBC (British Broadcasting Corporation), elle l’avait compté parmi ses cinquante icônes du continent africain. Pour la BBC, elle fait partie des 50 icônes du continent africain. Selon The Guardian, elle compte parmi les 100 femmes les plus influentes au monde. Quant à Forbes Magazine, elle est la première femme à avoir droit à une place dans la liste des 40 célébrités les plus importantes d’Afrique. Et d’après le Daily Telegraph, elle est la « reine incontestée de la musique africaine ».
Discographie
1980 : Pretty (sorti en Afrique uniquement)
1985 : Ewa Ka Djo (let's dance) (sorti en Afrique uniquement)
1990 : Parakou
1991 : Logozo
1994 : Ayé
1996 : Fifa
1998 : Oremi
2001 : Keep On Moving: The Best Of Angelique Kidjo
2002 : Black Ivory Soul
2004 : Oyaya!
2007 : Djin Djin
2010 : Õÿö
2012 : Spirit Rising (Live)
2014 : EVE
2015 : Sings (With The Orchestre philharmonique du Luxembourg)
2018 : Remain in Light
2019 : Celia
2021 : Mother Nature
Par Jean Kébayo
