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TOGO : Une embellie économique grâce au transport et services

Au Togo, malgré une crise sociopolitique latente en permanence, l’économie, quant à elle, poursuit son petit bonhomme de chemin vers des lendemains meilleurs. A coups de réformes, de modernisation d’infrastructures et avec de bonnes nouvelles en perspective.

Depuis l’avènement du président Faure Gnassingbé au pouvoir en 2005, le pays n’a cessé de vivre des soubresauts à l’occasion des élections. A chaque crise, on a souvent craint le pire. A la suite des élections présidentielles de 2015, le Togo a replongé dans une crise sociopolitique avec l’organisation des Législatives de décembre 2018. Les élections municipales du 30 juin 2019 n’ont pas, elles non plus, été exemptes de perturbations sociopolitiques. Les récentes réformes économiques, elles, n’ont jamais été tributaires de la cacophonie observait sur le terrain politique. 

« La croissance du PIB réel devrait atteindre 5,0 % en 2019 et 5,3 % en 2020, dans l’hypothèse d’une résolution de la crise politique et d’un rétablissement des investissements publics et privés. L’inflation devrait se maintenir à 1,2 % en 2019 et à 2,0 % en 2020. Parallèlement à la reprise attendue de l’activité économique et des dépenses d’investissement, le déficit budgétaire devrait s’améliorer et s’établir à 1,6 % du PIB en 2019. Le déficit de la balance courante devrait également se réduire, passant d’environ 7,9 % du PIB en 2018 à 6,8 % en 2019, grâce à la vigueur des exportations (phosphates, clinker et coton) ».

Ces informations de la Banque africaine de développement (BAD) sont révélatrices de l’état de santé économique du Togo. Le pays du président Faure Gnassingbé, en dépit des nombreux soubresauts sociopolitiques qu’il connaît, ne se porte pas pire que nombre d’autres de la sous-région ouest africaine, voire du continent. Et c’est là tout le paradoxe qui prouve qu’il suffit de faire l’économie des crises qui sont inhérentes pour espérer mieux.

Faure Gnassingbé n’a eu de cesse de répéter bien avant la dernière échéance présidentielle que sa préoccupation pour son pays est dictée par les actions sociales et non par un quelconque agenda électoral. Récemment, il a ainsi réitéré lors du sommet d’Abidjan pour la 20ème reconstitution des ressources de l’IDA en ces termes: « Nous devons investir massivement dans l’inclusion et l’harmonie sociales au sein de nos pays en nous focalisant sur le capital humain, mais aussi l’accès aux services sociaux de base et surtout sur la vulgarisation du digital pour tous et partout sur nos territoires. Investir dans les besoins sociaux de base nécessite non seulement une mobilisation massive des ressources concessionnelles, mais aussi la capacité de nos Etats à disposer de marge de manœuvre budgétaire conséquente ».

Dans l’entourage du chef de l’Etat togolais, ses collaborateurs l’ont toujours clamé et martelé, l’objectif principal du développement économique du Togo reste l’inclusion sociale. Dans son Plan National de développement (PND), les objectifs sont sans équivoques. Faire en sorte que les produits du Togo bénéficient d’une plus-value qui profite du produit fini au producteur de la matière première à la base. Cette stratégie prend en compte autant la mise en place des filières que les moyens d’évacuation des productions qu’elles impliquent.

Il y a quelque temps, Kanka-Malik Natchaba, conseiller du président togolais et en charge de la cellule présidentielle d'exécution et de suivi des projets prioritaires, le mentionnait déjà en ces termes: « le premier axe, c'est la mise en place d'un hub logistique d'excellence et d'un centre d'affaires de premier ordre dans la sous-région ». En conséquence, le Togo a entrepris un certain nombre de grands chantiers. Outre les infrastructures routières, le Port autonome de Lomé (PAL) - seul port naturellement en eau profonde dans la sous-région  -, de même que l’Aéroport international de Lomé ont connu une modernisation. Les ambitions des autorités togolaises étant de faire du transport maritime et aérien un pôle essentiel et le moteur de leur hub. Pour mesurer l’importance qui y est consacrée, il convient de mentionner que le PAL et le port de Kribi au Cameroun sont les seuls ports à même de réceptionner des bateaux de 8000 conteneurs. Ce qui témoigne de leur importance et des investissements consentis pour en arriver là.

Dans le courant de la période allant de 2017 à  2022, le gouvernement du Togo s’attend à créer quelque 500.000 emplois par une mise en place et exécution judicieuse de son PND.  Et les autorités togolaises ne cachent pas leurs ambitions qui sont de parvenir à un taux de croissance économique de 7,6. Pour l’heure, la croissance économique attendue est de 5,5%, soit une correction à la hausse de 0,2 point de pourcentage, comparativement à 2019, année au cours de laquelle elle avait été revue à la hausse à deux reprises. Cet état de fait est dû en partie à la maîtrise des dépenses de l’Etat dont fait preuve le ministère de l’Economie.
Preuve des ambitions du chef de l’Etat togolais de transformer son pays, le Togo vient de décider de la mise en œuvre du corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey avec le soutien de la Banque mondiale. L’accord a pour le financement de cet important projet régional avec Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale été signé à Lomé le…

En tout, 120 millions de dollars (67,8 milliards FCFA) ont été alloués au Togo, selon les termes de l’entente paraphée par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya et Coralie Gevers, la directrice des opérations de la BM.

A cet effet, le gouvernement togolais a clairement indiqué que ce projet, qui contribuera à faire du Togo un hub logistique et de services, à travers : « l’amélioration des infrastructures et des systèmes de transport intelligents sur le corridor, le soutien à l’amélioration de la qualité des services de transport et de transit, ou encore l’amélioration des infrastructures communautaires et des pistes rurales pour soutenir le développement économique local et la résilience dans les zones fragiles au risque sécuritaire autour du corridor ».

Long de 1065 km, le projet corridor routier Lomé-Ouaga-Niamey est un maillon essentiel du développement des ambitions du Togo et de la sous-région en matière de transports. Car, pour ces trois pays, il assure leur approvisionnement tout en desservant respectivement 65% de la population du Togo, 21% de celle du Burkina Faso et 7% de celle du Niger. Ce qui a fait dire à Ousmane Diagana « Le Togo est l'un des pionniers de l'intégration régionale en Afrique de l'Ouest. La signature du projet de transport Lomé-Ouaga-Niamey permettra d'améliorer les échanges régionaux et d’offrir des opportunités économiques aux communautés fragiles ».

L’ex-premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, actuellement Managing Partner chez SouthBridge Group ne tarit pas d’éloges pour le Togo. En juin dernier, il a participé à un panel économique aux côtés de Dominique Strauss-Kahn, ancien Directeur Général du Fonds monétaire international (FMI), et Keynote Speaker, Ade Ayeyemi, Directeur Général d’Ecobank, ou Ronke-Amoni Ogunsuliré, Représentante SFI/ Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest. Les échanges ont été modérés par Paul-Harry Aithnard, Directeur General, Ecobank Côte d’Ivoire. Intitulé « Togo, le centre d’affaires, d’investissement et de la haute finance émergente d’Afrique de l’Ouest » à l’occasion du 1er Forum économique Togo-Ue, Lionel Zinsou a notamment déclaré à cette rencontre que : « le Togo est extrêmement en avance sur tous les sujets de sécurité maritime, et d’économie bleue». Il a par ailleurs mentionné le fait que « Le Togo dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit » et que les réformes conduites dans ce pays par la volonté du président Faure Gnassingbé séduisent unanimement dans les milieux avertis en Europe.

En somme, cela revient don à dire que l’état de santé économique d Togo ne tient pas d’un miracle autre que les efforts qui sont faits par le gouvernement pour rendre le pays plus attractif et plus compétitif tant à l’échelle sous-régionale que continentale. Et Lionel Zinsou d’affirmer sans ambages que le mérite en revient au Président Faure Gnassingbé.

Par Bonaventure Koffi

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