Depuis plusieurs années déjà, les magazines Forbes et Ventures Africa présentent la Nigériane Folorunsho Alakija respectivement comme la femme noire la plus riche du monde ou la plus riche d’Afrique. Une première place qu’elle a ravie à la célèbre animatrice et productrice de télévision américaine Oprah Winfrey depuis longtemps.
Pour l’année 2021, la businesswoman nigériane, Folorunsho Alakija, figure parmi les deux femmes les plus riches d’Afrique selon la femme noire la plus riche du monde selon le magazine économique américain Forbes aux côtés Isabel dos Santos, la fille de l’ancien Président Eduardo dos Santos d’Angola. Mais elles ne figurent plus comme en 2020 sur la liste des milliardaires. Sept pays africains comptent des milliardaires, et pas une seule femme pour cette année. Et pour cause, elles sont descendues au-dessous du seuil de 1 milliard de dollars (540,2 milliards FCFA) nécessaires pour être considérer comme tel. Les raisons de cette baisse sont différentes. Pour la Nigériane qui est toujours la femme la plus riche de son pays, c’est en raison de la pandémie de la COVID-19 qui a fait chuter le pétrole. Tandis que pour l’Angolaise, les actions intentées en justice par l’Etat angolais contre elle n’ont pas arrangé ses affaires.
Depuis de nombreuses années, Folorunsho Alakija est en tête de peloton des femmes noires les plus riches du monde. En 2015, elle gardait encore sa première place devant la célèbre animatrice et productrice de télévision américaine Oprah Winfrey. Pour le magazine Forbes, elle est non seulement la femme la plus riche du Nigeria mais également la « femme noire la plus riche du monde ». La businesswoman nigériane a fait fortune essentiellement dans le pétrole. Après un passage comme Secrétaire exécutive du Directeur général de la First National Bank de Chicago, elle est devenue Directrice des affaires corporatives de l’International Merchant Bank of Nigeria Limited (IMB. Puis, elle s’est lancée dans ses propres affaires. Car, au début des années 1990, elle a vite compris tout l’intérêt que l’on pouvait tirer en investissant dans le secteur du pétrole. Aujourd’hui, sa société Famfa Oil Limited qui possède 60% de parts d’OML 127, un gisement pétrolier offshore, qui produit près de 200 000 barils d’or noir quotidiennement. Elle aura surtout fait une bonne opération en concluant un accord de joint-venture avec une filiale en propriété exclusive de Texaco, Star Deep Water Petroleum Limited en septembre 1996. Le magazine économique panafricain Ventures Africa vient encore de confirmer sa première position, avec 485 millions d’euros de plus que l’Américaine Oprah Winfrey dont la fortune était estimée à 2,7 milliards de dollars récemment.
A la tête d’une fortune estimée en son temps à 3,3 milliards de dollars, soit près de 2,5 milliards d’euros, rien ne semblait pourtant prédestiner Folorunsho Alakija à s’investir dans le pétrole en particulier. D’autant plus qu’elle que son cursus professionnel est littéralement aux antipodes d’une telle activité. Elle a d’abord étudié la mode et le design en Angleterre avant d’intégrer le secteur bancaire de son pays et de le quitter pour rouler ses propres affaires. Tout compte fait, il aura fallu d’abord son secteur d’origine qu’est la mode pour lu servi de rampe de lancement. Avec sa marque de vêtements « Supreme Stitches », elle est l’une des pionnières en la matière dans son pays d’origine, le Nigeria. Et pour cause, Folorunsho Alakija reste d’ailleurs encore très attachée audit secteur et active notamment au sein du Fashion Designers Association of Nigeria (Association des Créateurs de mode du Nigeria). La mode nigériane lui doit en grande partie aussi son ouverture au marché international et la promotion dont elle a bénéficiée du temps où elle était la présidente de cette association. Selon des sources d’Afrique Destinations, Folorunsho Alakija avait effectivement acquis un parc immobilier à Londres. Sans que lesdites sources n’en précisent le montant réel de cet achat pour lequel Ventures Africa avait indiqué 102 millions de dollars. Elle disposait aussi d’un jet privé de 46 millions de dollars. Mariée et mère de quatre enfants, la femme la plus riche du Nigeria n’est pas moins restée une personne discrète, humble et attachée à sa famille.
Par Serge Félix N’Piénikoua