Face à la volonté de la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’Etat contre l’ex-Président IBK de proroger la Transition de cinq ans, les institutions sous-régionales de l’Afrique de l’Ouest ont décidé de sévir contre le Mali. En prenant des sanctions financières et économiques contre le Mali dont les dirigeants voulaient une Transition selon leur propre agenda.
Après avoir quasiment nargué la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la junte militaire dirigée par le Colonel Assimi Goïta et son Premier ministre Choguel Maïga ont reçu un véritable rappel à l’ordre constitutionnel. A l’issue du sommet du 9 janvier dernier à Accra, les de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) et de la CEDEAO ont décidé de sanctionner le Pouvoir de Bamako.
Entre autres sanctions, il s’agit de la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la CEDEAO, le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d'Afrique de l'Ouest, la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques, la coupure des aides financières, le rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali.
S’exprimant au nom de l’UEMOA dont il était le président de la conférence des chefs d’Etat à l’ouverture des travaux, le Président burkinabè de Roch Marc Christian Kaboré a déclaré : « Autant nous sommes conscients de la complexité de la situation de ce pays, autant nous pensons que les réformes économiques et sociales visant la refondation du Mali ne pourraient être conduites que par des autorités démocratiquement élues », avait déclaré Dans son communiqué, la CEDEAO rappelle que « ces sanctions seront appliquées immédiatement. Elles seront progressivement levées uniquement après l'obtention d'un chronogramme satisfaisant soit finalisé ».
Hormis lesdites mesures économiques et financières, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé aussi d’activer « immédiatement » la Force en attente de la CEDEAO et ont également appelé l’Union africaine (UA), les Nations unies (ONU) et les autres partenaires du Mali à soutenir le processus d’application des sanctions et à « continuer d’apporter leur soutien à une transition politique acceptable ».
Par Jean Kebayo