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SOCIETE/Environnement – BENIN : L’ONG BCDA a célébré les Femmes à la Journée internationale de la montagne 2022

Comme chaque année, l’ONG Bénin, Culture, Développement et Amitié (BCDA) a été au rendez-vous de la Journée internationale de la montagne (JIM) le 11 décembre. Une tradition respectée depuis quelques années déjà, mais avec pour 2022 un thème à l’honneur des Femmes.

Du 10 au 11 décembre 2022, l’ONG Bénin, Culture, Développement et Amitié (BCDA) a organisé une série d’activités à Natitingou pour commémorer la Journée internationale de la montagne (JIM) en cette fin d’année 2022.Une occasion de célébrer la Nature en communion et de se rappeler qu’il faut en prendre surtout bien soin.Placée sous le thème « Les femmes déplacent les montagnes », cette 22ème édition a débuté par des communications et des réflexions intellectuelles sur les questions relatives au respect et à la préservation de l’environnement. Et cela eu égard aux changements climatiques qui n’épargnent plus aucune partie du globe.

C’est dans les locaux de l’ONG BCDA que lesdites activités ont débuté le 10 décembre. A l’occasion, plusieurs personnalités ont été invitées. Après les propos liminaires de l’Animatrice principale, madame Mariam SABI NANTA, le Directeur exécutif de BCDA, Michel NAHOUAN  a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants et présenter les objectifs poursuivis par BCDA. Tour à tour, sont intervenus le Capitaine Nassirou Brisso représentant le Chef de l’Inspection Forestière de l’Atacora, le Représentant de la Fédération des Associations agro-écologiques du Bénin (FAEB), Théophile Wuemenou.

Dans son allocution, le Capitaine des eaux, forêts et chasse Nassirou Brisso a souligné que la JIM constitue une occasion pour sensibiliser les personnes sur l’importance des montagnes et les inciter à organiser des activités telles que le reboisement, présentation des évènements virtuels, des concours artistiques et photographique ou des randonnées. Selon lui, la montagne nous rend des services qui sont pratiquement invisibles à l’œil nu. Sans ces montagnes nous ne pourrions pas mener une vie saine et productive. Quant à Théophile Wuemenou, il a salué la pertinence du thème de cette édition. Et il a particulière insisté sur le fait que les femmes ont généralement la foi et la bible dit qu’avec la foi nous pouvons déplacer une montagne simplement en parlant à la montagne. Il a profité de l’occasion pour transmettre les messages de salutations du président de la FAEB monsieur Pierre Bédié et du Secrétaire général du SECAAR (Service Chrétien d’appui à l’animation rurale Basée au Togo). Il est revenu sur le fait que les régions montagneuses sont les plus affectée par les changements climatiques. Mais en même temps elles offrent aussi d’énormes possibilités de solutions.

La communication principale a été présentée par Bienvenu Sotima Mante. Aussi, le communicateur a-t-il fait le tour d’horizon du thème de cette 22ème édition. Dans son intervention, il a indiqué que, dans ses différents rôles d’approvisionneur de l’eau pour le ménage, de médecin de la famille et surtout de ses enfants, de responsable de l’alimentation, pour ne citer que ceux-là, la femme des zones des montagnes s’évertue à protéger les différents produits contre la prédation des hommes et des animaux afin d’en disposer le plus durablement à proximité pour être capable d’assumer ses différentes tâches. Elle est le premier vecteur de transmission des savoirs aux enfants. Eu égard à ces différentes actions de la femme, elle se positionne comme l’actrice à mettre au cœur des différentes stratégies en vue d’une meilleure lutte en faveur de la conservation de la biodiversité et à la sécurité de l’eau et de l’alimentation etc…

Les femmes déplacent les montagnes pour l’efficacité d’un combat en faveur de la sauvegarde de la biodiversité des montagnes. Cette tendance serait même liée à sa nature d’après Natacha Zuinen qui souligne que « la sensibilité des femmes pour un développement durable est souvent expliquée à partir des facteurs relatifs à la relation particulière entre femmes et environnement. Ces facteurs explicatifs se situent notamment au niveau des valeurs inhérentes à la nature des femmes, liées à la fonction reproductive des femmes, nature et fonction qui les rendraient plus sensibles à la vie et au devenir des générations futures et qui expliqueraient qu’elles aient une vision dynamique de la société. Ils se situent aussi au niveau de leur fonction de maîtresse de maison encore largement répandue dans les sociétés patriarcales, qui leur donneraient une vision plus intégrée des relations entre les êtres humains, leurs activités de consommation et leur environnement naturel ». Zuinen, N. (2002)

Les femmes déplacent les montagnes, force d’une lutte pérenne pour la de sauvegarde de l’environnement des régions des montagnes. Il se dégage donc clairement que la femme est un terrain fertile de la lutte pour la préservation de l’environnement.Elle a le potentiel d’être un agent majeur de changement.

Alors, il ne reste qu’à lui donner l’espace et les moyens du combat pour déplacer les montagnes  de la lutter en faveur de la sauvegarde de la biodiversité dans les régions des montagnes.

Que peut-on faire ?

Pour déclencher une véritable chance de développement durable, il est important de procéder à un changement transformateur qui favorise l’égalité des genres, qui donne aux femmes des montagnes les moyens de participer effectivement aux processus décisionnels en ayant des chances égales et le contrôle des ressources productives. L’accès à la technologie, aux crédits, au développement des capacités, aux marchés et à la propriété foncière peut accroitre l’égalité des genres et offrir des possibilités aux femmes et aux filles.

Au terme de cette communication, il y a eu beaucoup de contribution et des préoccupations qui vont de la  faible représentation des femmes dans les cercles de décision et d’action, des difficultés  de l’accès à la terre dans l’Atacora notamment pour les femmes, de la disparition de certaines essences végétale patrimoniales, de l’incivisme en matière de respect des différents textes législatifs qui encadre la protection de l’environnement.

S’agissant particulièrement de l’accès à la terre, le sujet est préoccupant  dans l’Atacora, vu que les montagnes occupent de larges domaines  restreignant de facto les espaces cultivables. De l’autre côté, la destruction de la végétation fait que les plants pour la médecine traditionnelle disparaissent progressivement. Enfin certaines traditions et pratiques culturelles demeurent un frein pour une application correcte des textes et lois en vigueur en faveur de l’environnement.

A la suite de cette première journée consacrée de réflexions et d’échanges qui ont abouti à l’adoption d’un plan d’actions, la journée du 11 décembre a été consacré essentiellement une excursion pédestre sur le montage avec un groupe restreint de volontaires. Cette activité de randonnée pédestre a donné l’occasion aux uns et aux autres de se rendre compte in situ et de visu de l’état de santé de l’environnement dans les montagnes de l’Atacora au Bénin. Lequel est caractérisé par une dégradation progressive de la végétation et de la faune et par conséquent de la biodiversité interpelle tout le monde à plus d’un titre.

Par Marcus Boni Teiga avec l’ONG BCDA

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