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ECONOMIE/SANCTIONS CONTRE LE MALI : La CEDEAO lâche du lest

Après avoir examiné la situation des pays en rupture avec les principes démocratiques pour cause de coup d’Etat, les pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont décidé de la levée partielle et graduelle des sanctions imposées contre le Mali à l’issue de leur réunion du 3 juillet dernier à Accra au Ghana. Explications.

A l’issue du Sommet ordinaire des chefs d'Etats de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Accra ce dimanche 3 juillet dernier à Accra au Ghana, les pays membres ont décidé de lever certaines sanctions imposées au Mali. Suite aux tergiversations des autorités maliennes à mettre en place un calendrier en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel normal. Lesquelles autorités ne s’étaient même pas prier pour narguer l’institution sous-régionale. Certains ressortissants de la CEDEAO ont beau la critiquer, les chefs d’Etat et de gouvernement ont tenu à faire du Mali un exemple. En sanctionnant lourdement et sans distinction la junte militaire et ce faisant la population malienne. Le temps a fait son œuvre et les deux parties, en fonction du changement de ton à Bamako et des mesures envisagées pour un retour à un régime civil démocratiquement élu, ont décidé de faire des pas les uns vers les autres. Ce qui a justifié une levée progressive des lourdes sanctions imposées au Mali à l’issue du sommet du 9 janvier à Accra. Entre autres sanctions, il s’était agi de la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la CEDEAO, le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d'Afrique de l'Ouest, la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques, la coupure des aides financières, le rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali.

Certes le Mali va désormais reprendre sa coopération économique et financière avec les pays de la CEDEAO. Mais cette levée de sanctions ne concerne pas les sanctions individuelles contre les dirigeants de la junte militaire au pouvoir et la suspension du Mali des organes de la CEDEAO. Elles sont maintenues jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel. Des sanctions renforcées par le fait que le Sommet de la CEDEAO, par la voix de Jean-Claude Kassi Brou, jusqu’alors président de la Commission de la CEDEAO a clairement notifié à l’attention du Mali mais aussi de la Guinée et du Burkina Faso dirigés par des juntes militaires : « les chefs d'Etat ont précisé que conformément à la charte, les militaires de la junte ne peuvent pas être candidats à l'élection présidentielle ».

En attendant, la libre circulation des personnes et des biens a déjà repris entre le Mali et les pays membres de la CEDEAO pour le plus grand soulagement de ce pays de l’hinterland qui dépend pour ses importations de nombre de ses voisins côtiers.

Par Jean Kebayo

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