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BENIN/PARC NATIONAL DU W : La menace des Jihadistes se fait de plus en plus insistante et pressante

Parc national du W ©Julien Chevillot

Le Bénin a été encore une fois frappé par des attaques jihadistes aux confins nord du pays. Plusieurs morts sont à déplorer parmi les Rangers qu’African Parks, l’ONG sud-africaine qui gère les Parcs du Nord du Bénin.

« C'est avec un profond regret que nous vous informons qu'hier, dans l'après-midi du mardi 8 février, une équipe de rangers a été prise en embuscade dans le parc national du W au Bénin, alors qu'elle effectuait une patrouille à la limite Nord du parc frontalière aux trois pays Bénin, Burkina Faso et Niger.
Le bilan provisoire fait état de six (06) morts dont cinq (05) parmi les rangers, et un (01) agent des Forces Armées béninoises ainsi que d’une dizaine (10) de blessés.
Des renforts des Forces Armées Béninoises et des écogardes supplémentaires ont actuellement été déployés sur le terrain ».
C’est en ces termes qu’African Parks, l’ONG sud-africaine qui gère les parcs du Nord du Bénin s’est exprimé le 9 février dernier. 

Faut-il le rappeler, en mai 2019, deux touristes français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas avaient été enlevés au Parc national de la Pendjari, après que leur chauffeur Fiacre Gbédji fut tué. Il aura fallu l’intervention des Forces spéciales françaises aidées par leurs homologues du Burkina Faso pour libérer les otages, au prix de la mort du Maître Cédric de Pierrepont, 33 ans,  et du Maître Alain Bertoncello, 28 ans,  deux soldats français du commando. Ils étaient respectivement chef de groupe et membre du fameux commando Hubert, l’unité d’assaut de Saint-Mandrier (Var) composée de nageurs de combat. Une mauvaise publicité dont le secteur touristique du Bénin n’avait pas besoin et qui lui a valu d’être longtemps mis dans la zone rouge par le ministère français des Affaires étrangères. Ce qui a obligé le gouvernement du Bénin et African Parks Benin qui gère depuis 2017 ledit parc situé à 650 km de Cotonou, à 420 km de Ouagadougou et à environ 490 km de Niamey, à renforcer les mesures de sécurité tout autour.

La multiplication des attaques en direction des frontières du Bénin constituent pour les autorités un problème majeur face auquel il faut trouver des solutions à la mesure du danger. Pour African Parks, outre la sécurité il y a désormais le risque de voir la fréquentation des Parcs nationaux qu’elle gère au Bénin prendre un grand coup. Mais au-delà de cela, c’est la question de la sécurité des espaces protégés que cette situation pose dans toute son acuité.

Par Jean Kebayo

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